Bilan - Pas moins de 2 863 cas d'intoxication alimentaire ont été enregistrés au niveau national au cours du 1er semestre de l'année 2017, ayant entraîné 2 décès dans les wilayas de Chlef et d'El-Oued. Ces chiffres alarmants ont été communiqués hier lundi par le ministère de la Santé qui précise que ces intoxications ont été enregistrées dans 22 wilayas du pays. Bouira vient à la tête de ces wilayas avec 882 cas d'intoxication alimentaire collective à l'occasion de la célébration du nouvel an amazigh (Yennayer), suivie par la wilaya de Relizane avec près de 500 cas, Jijel avec 335 cas, Mascara avec 208 cas, El-Oued avec 200 cas et par le reste des 22 wilayas, mais à un degré moindre. Le ministère impute ces intoxications alimentaires essentiellement au non-respect des règles d'hygiène des mains, des ustensiles et du mode de préparation des repas alimentaires ainsi qu'à la température de conservation et de stockage des aliments dans les réfrigérateurs. Le ministère met également en garde contre la prolifération de ces cas pendant la période d'été qui est connue pour l'organisation des fêtes, cérémonies et repas collectifs. Parmi les produits alimentaires qui sont à l'origine du plus grand nombre cas d'intoxications enregistrées suite au non-respect des règles de conservation, de stockage et d'hygiène, Mme Merzaka Belkadi, maître-assistante au service d'épidémiologie et de médecine préventive au CHU Mustapha-Pacha, cite les glaces et certains types de viandes et poissons ainsi que le lait et ses dérivés. Pour contrecarrer ce phénomène, la spécialiste appelle à la nécessité de respecter les dix règles préconisées par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en matière de prévention de ces intoxications alimentaires qui peuvent causer de nombreux décès. Parmi ces règles, la spécialiste met l'accent sur la nécessité de respecter la température et la chaîne de froid pour chaque type d'aliments, cuits ou frais, tout en les conservant conformément aux normes en vigueur, outre l'hygiène des cuisines, des ustensiles et de la tenue des travailleurs qui sont tenus de porter des gants, au cas où leurs mains présentent des plaies susceptibles de véhiculer des germes et bactéries, indépendamment de la lutte contre certains types d'insectes et de rongeurs porteurs de microbes. Mme Belkadi a mis l'accent sur le respect des règles susmentionnées, particulièrement pendant la saison estivale qui est caractérisée par l'affluence des citoyens sur les plages, qui sont également fréquentées par beaucoup de vendeurs ambulants de divers types d'aliments qui ne répondent à aucune norme d'hygiène, et à l'occasion des fêtes, cérémonies et repas collectifs. Les personnes présentant les symptômes liés aux intoxications alimentaires (troubles digestifs, neurologiques, vomissements, douleurs abdominales, diarrhées aiguës, doivent impérativement s'adresser aux services des urgences au niveau des hôpitaux ou à la clinique la plus proche de leur lieu de résidence, pour une prise en charge rapide, à titre préventif d'éventuelles complications, a recommandé la spécialiste.