Résumé de la 2e partie - Une enquête financière démontra que, dans l'année en cours, Benson avait escroqué sa mère de 85 000 dollars et, qu'au total, il l'avait grugée de 247 000 dollars. Les indices s'accumulèrent contre Steve Benson qui ne collabora pas avec les enquêteurs. Ces derniers découvrirent, non loin de la Meridian (la société de Steve Benson), une boutique qui vendait le type de tubes utilisés pour fabriquer les bombes artisanales. Benson refusa de fournir ses empreintes afin qu'elles puissent être comparées avec celles figurant sur un reçu du magasin. Une ancienne connaissance de Benson rapporta aux enquêteurs avoir vu le suspect faire exploser une bombe de sa fabrication, en 1981. Il fallut attendre le 16 août pour voir les enquêteurs venir à bout des manœuvres dilatoires de l'avocat de Benson et obtenir un mandat de perquisition. Il fut établi que les empreintes de Benson correspondaient à celles de l'homme qui avait acheté les tubes métalliques au magasin. Benson fut arrêté le 22 août et sa libération sous caution fut refusée. Le procès de Steve Benson s'ouvrit à Fort Myers le 14 juillet 1986. Benson plaida non coupable. Le procureur Brock exposa les événements du 8 juillet 1985, veille des meurtres : Margaret Benson s'était rendue au siège de la Meridian afin d'obtenir des éclaircissements sur les comptes de la société qui n'étaient pas à jour. Il apparut que Steve Benson avait dépensé sans compter l'argent donné par sa mère. Outre des dépenses d'apparat, il avait créé une myriade de sociétés annexes de la Meridian ; ces dernières n'avaient aucune activité réelle. La Meridian, elle-même, n'avait servi qu'à vendre quelques systèmes d'alarmes, malgré un salaire de directeur de 36 000 dollars par an versé à Steve Benson par Margaret ; cette dernière avait aussi réglé une multitude de frais sans demander à vérifier les comptes... Benson lui avait signalé que, à ce train et malgré sa fortune de 10 millions de dollars, elle serait ruinée dans les sept ans en l'absence de réaction de sa part. Margaret Benson avait menacé de déshériter son fils et avait exigé d'avoir accès aux livres de compte de la Meridian pour le lendemain, 9 juillet. A suivre