Décès - Houari Aouinet était l'idole des téléspectateurs, toutes générations confondues. Il a marqué son public avec un répertoire aux sonorités entraînantes. La famille artistique algérienne est en deuil. Après le récent décès de Blaoui Houari, le chantre de la chanson oranaise et celui du comédien constantinois Rachid Zeghimi, c'est une autre figure de la scène artistique qui tire sa révérence. Il s'agit de Houari Aouinet, ce chanteur populaire qui, par son genre musical et son style (maghribi ou marocain, un style très rythmé et entraînant) vestimentaire, chéchia (la taguia marocaine) visée sur la tête et la sacoche en bandoulière. En plus, sa grosse moustache lui donnait encore plus de relief, accentuait son côté expressif. Celui qui a marqué toute une génération de téléspectateurs, Houari Aouinet nous a quittés vendredi soir à Oran à l'âge de 70 ans des suites d'une longue maladie, a-t-on appris des milieux artistiques locaux. Pour rappel, en juin dernier, le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, et le directeur général de l'Onda, Samy Bencheikh El-Hocine, se sont rendus au chevet de l'artiste à l'hôpital de la Sûreté nationale d'Oran. De son côté, la chanteuse kabyle, Yasmina, s'est rendue également à Oran pour s'enquérir des nouvelles de santé de son ami. L'inhumation du défunt aura lieu aujourd'hui à Oran, ont précisé des proches de l'artiste. Né le 1er avril 1947 à Oran, le défunt, père de famille, diplômé en dessin d'art et en architecture, s'est fait connaître dans les années 1990 par sa forte présence sur la scène artistique nationale en tant que chanteur et danseur à la fois. D'ailleurs, de l'avis de tous, Houari Aouinet, qui savait mettre de l'ambiance, était «un sacré personnage dans la chanson et ne passait pas inaperçu». Car il détonnait parmi tous les autres artistes, surtout par son look. Il enregistre sa première cassette audio en 1988, après 20 ans dans la chanson. Suivent juste après une quinzaine d'autres albums et des cassettes vidéo. Tout est allé très vite pour Houari Aouinet qui, en l'espace de quelques années, a réussi à s'imposer sur la scène artistique. Houari Aouinet, ce sportif de haut niveau, puisqu'il avait été dans sa jeunesse footballeur et même international de handball (sélectionné trois fois en équipe nationale à l'époque des Lamdjadani et autre Derouaz), était l'idole des téléspectateurs, toutes générations confondues. Il a marqué son public avec un répertoire aux sonorités entraînantes, des chansons qui, ayant égayé des foyers par ses tubes et ses danses, des années durant, continuent à trotter dans la tête de son public : «Ezzine ou laïne ezzarka», «Pas de chichi»...