Réaction - La rue algérienne est déçue par la défaite des Verts à Lusaka face à la Zambie (1 à 3) et la ville de Constantine s'apprête à accueillir le match-retour après-demain. Ça va gronder. De l'espoir à la déception, il a suffi d'un match et d'une défaite pour que l'équipe nationale soit recalée, voire pratiquement éliminée de la Coupe du monde-2018 en Russie. Après deux qualifications consécutives, 2010 et 2014, marquées par l'épopée d'Omdurman et le summum face à l'Allemagne en 2014 au Brésil, les Verts se sont rangés et redescendent sur terre. Après-demain, sur la pelouse du stade Chahid Hamlaoui, ils devront croiser de nouveau cette même sélection zambienne qui les a battus hier à Lusaka. Plus d'une centaine de supporters accompagneront cette équipe, alors qu'une grosse interrogation entoure l'affluence qui régnera du côté des travées algériennes. La rue de Constantine gronde déjà et réservera un accueil particulier à certains joueurs, comme Mahrez qui a raté le match de Lusaka pour un transfert qui a tourné au flop et à d'autres éléments, comme Ghoulam dont le rendement est loin de celui qu'il a à Naples. Des rumeurs circulent que certains veulent accrocher des banderoles sur lesquelles on pourrait lire «Dégagez tous», en direction du président Zetchi, du staff technique et des joueurs. Tout est possible dans une conjoncture défavorable pour une fédération qui a déjà à son actif une élimination de la sélection des joueurs locaux pour le prochain Chan-2018. Mais peut-on faire endosser à l'actuelle équipe fédérale toute la responsabilité de ce double échec, qui n'est autre que l'aboutissement d'une stratégie qui a marqué ses limites et de l'absence d'une véritable politique de développement du football national ? Hier, la leçon a été donnée par une sélection de Zambie renfermant une pléiade de jeunes champions d'Afrique des U20 et quart-de-finaliste de la dernière Coupe du monde de la catégorie. Contre le Nigeria, il y a dix mois, les Algériens avaient croisé six joueurs issus de la sélection des U23 championne d'Afrique, alors qu'aucun élément de l'équipe algérienne ayant participé aux JO de Rio de Janeiro 2016 et finaliste de la CAN des U23 ne figurait dans l'effectif. Que faire aujourd'hui ? Le président Zetchi compte organiser un symposium dans les mois qui viennent afin de réunir tous les acteurs et experts du football national, et même des compétences étrangères pour débattre des solutions à apporter à notre sport-roi pour redresser la tête. Le président de la FAF voudrait faire adopter une série de recommandations qui seraient la feuille de route de la politique de développement du football algérien pour les dix, voire vingt prochaines années.