Résurrection Après une longue traversée du désert, la danse, ou l?art de la chorégraphie, semble en voie de renaître et de réinvestir la scène et ce grâce à l?initiative de l?Etablissement Arts et Culture : créer une école. La création d?une école de danse s?impose pour relancer l?art de la chorégraphie, longtemps négligé. D?où l?initiative de l?Etablissement Arts et Culture de mettre en place une structure où seront dispensés des cours théoriques et pratiques pour reconstruire l?art de la danse. «Chez nous, il n?y a pas d?école de danse. Avant, il y avait une section à l?Institut national d?art dramatique et de chorégraphie, mais en 1983, elle a été supprimée», explique Nouara Idami, professeur de danse à l?Ismas et qui dirigera cette future école. «Le projet de créer une école de danse date de deux ans et c?est grâce à Redouane Mohamedi, directeur de l?Etablissement Arts et Culture, que le rêve va devenir enfin réalité», ajoute-t-elle. Et de reprendre : «Cette école va faire renaître l?art de la chorégraphie et le situer parmi les autres métiers du spectacle et de scène.» Nouara Idami a commencé dès l?âge de 7 ans à faire de la danse. De 1978 à 1985, elle approfondit ses connaissances en matière d?expression corporelle grâce à une bourse d?études et acquiert de nouvelles expériences pour ce qui est des métiers de la scène. En 1986, elle devient chorégraphe du ballet du Comité des fêtes de la wilaya d?Alger et ce jusqu?en 1992, pour intégrer, en 2002, le ballet de l?Etablissement Arts et Culture. A ce jour, elle y dispense des cours de danse. La nécessité de créer une école pour former des danseurs vient du fait qu?il y a un manque évident de danseurs de quelque discipline que ce soit, en moderne, contemporain, classique et même traditionnel. «Il y a un besoin d?une école de ce genre», estime Robert Syfreid qui sera appelé, comme tant d?autres chorégraphes de renommée internationale, à donner des cours et à apporter leur concours afin de faire bénéficier les futurs élèves de leur expérience. «Il y a également ce besoin de former les formateurs, donc il y a cette double nécessité. Je participe à la réflexion sur le cursus correspondant à la danse contemporaine avec ce que je connais déjà en essayant de m?informer en Europe sur la façon dont les grandes écoles de danse ont été conçues. Ensuite, comme il faut que ces écoles soient adaptées au contexte local, il y a lieu d?étudier la mouture la plus intéressante aujourd?hui au moins pour démarrer», explique-t-il. Pour terminer, Syfreid exprime son souhait de voir naître cette école. Basés sur un programme bien défini, les enseignements dispensés dans cette école s?étaleront sur huit années, une durée qui, selon Nouara Idami, permettra de former des danseurs d?un certain niveau, donc professionnels. En résumé, l?objectif de cette école est de réinvestir la scène, mais aussi de permettre l?émergence d?une génération de danseurs dans les différentes expressions corporelles, à savoir classique, moderne, hip-hop?