Résumé de la 5e partie A Djanet, Omar, Mohamed et Toufik vont se joindre à des touristes français. Ils prennent deux guides pour visiter le plateau du Tassili. Ils partent le lendemain, en voiture, jusqu'au pied de la montagne. Le deuxième guide les attend avec deux chameaux et la petite troupe entreprend, à pied, l'escalade du plateau. Omar, Mohamed et Toufik ont vite lié amitié avec les trois touristes français, Bernard, Chantal et Vanessa. Etudiants tous les trois, ils sont passionnés du désert. Bernard veut même se spécialiser dans l'art rupestre saharien. Ils empruntent la piste de Tamrit et, après une heure de marche, parviennent à un col, atteignant une vallée cernée de part et d'autre par de grandes parois rocheuses. On tourne sur la droite ; la vallée se fait plus étroite, puis on commence à s'élever... ? N'est-ce pas que c'est beau ? dit Mohamed à ses compagnons. ? Oui, répond Bernard, ces paysages sont uniques au monde ! ? Voilà presque cinq ans que je travaille au Sud, dit Omar, et j'avoue que je n'ai jamais rien vu d'aussi grandiose. ? Tu t'enfermes dans ta base, dit Mohamed, et quand tu en sors, c'est pour prendre l'avion pour Alger ! ? Alger aussi, c'est beau, dit Vanessa. Je connais La Casbah. Toufik est bouleversé. ? Alors, dit-il, tu es peut-être passée près de chez moi... En fait, là où j'habitais avant qu'on nous déménage ! La jeune femme sourit. ? Peut-être, dit-elle. ? Si tu repasses par Alger, je te donne mon adresse, tu me contacteras ! Là-bas, c'est moi qui te servirais de guide ! On rit. La marche est longue, elle est d'abord pénible pour des citadins peu habitués à se dépenser physiquement, puis on s'habitue. Cela devient même, dans une certaine mesure, assez agréable ! On s'arrête pour se restaurer et se reposer, puis on reprend. ? Akba Tafelalet ! s'écrie le guide. On contemple quelques peintures rupestres, mais on n'est pas encore parvenu à l'objectif que l'on s'est fixé. On continue donc. Et c?est alors qu'on arrive sur un vaste plateau recouvert de petites pierres grises qui lui donnent un peu l'aspect d'un paysage lunaire. Le relief s'élève encore un peu et on s'arrête, le souffle coupé. ? Tamrit ! C'est une vision extraordinaire, formée d'une série de monticules, auxquels donnent accès des couloirs étroits, surplombant des falaises et des champs de colonnes qui donnent l'impression de villes figées. ? Regardez, dit Bernard, les falaises sont creusées de grottes, elles ont dû servir d'abri naturel aux populations de la préhistoire ! ? Ce sont ces populations qui nous ont laissé les belles peintures des grottes ! (à suivre...)