Un musée dédié au maître du malouf, Hadj Mohamed-Tahar Fergani, a été ouvert jeudi soir au deuxième étage du Palais de la culture Mohamed Laid Al Khalifa de Constantine. Retraçant les principales séquences du parcours artistique de Hadj El Fergani, ce musée contient des centaines de photos du défunt, plusieurs instruments musicaux qu'il utilisait, ses disques et enregistrements, certains de ses effets personnels et les attestations d'honneur et trophées qui lui ont été décernés tout le long de son parcours. Ce musée comprend également «un pavillon d'honneur» orné du violon cher à El Hadj Fergani, la médaille de l'Ordre du mérite national «Achir» que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, lui avait décerné et une lettre signée par le chef de l'Etat en signe de reconnaissance pour sa contribution, pendant sept décennies, dans le domaine artistique au service de la chanson andalouse. Les portes de ce nouvel espace demeureront ouvertes pour les férus du malouf et d'El Hadj Fergani en particulier, a souligné le directeur de la culture, Zitouni Aribi, affirmant que ce musée retrace, pour les futures générations, le parcours du rossignol de l'antique Cirta. L'ouverture de ce musée est «un signe de reconnaissance au maître du malouf, considéré comme l'un des principaux repères de la musique algérienne ayant consacré toute sa vie au service de la chanson andalouse, dans son genre malouf en particulier», a souligné le responsable, qui est revenu sur les multiples contributions du défunt. La cérémonie d'ouverture a été marquée par la présentation d'un documentaire retraçant la vie artistique de Mohamed-Tahar Fergani, le «monument de la chanson malouf et de la culture algérienne» intitulé : «Les grands qui ne meurent pas» du réalisateur Ali Aissaoui.