Pour tous ceux qui, au quotidien, ne peuvent pratiquer la religion, le jeûne présente «l?opportunité d?augmenter son niveau de pratique et de piété» et de pouvoir «renouveler sa foi», explique Abdellah Tamine, conseiller du ministre des Affaires religieuses et des Wakfs. Pour tenter de remédier à ces comportements négatifs remarqués pendant ce mois sacré, le département de Bouabdellah Ghoulamallah a prévu un riche programme de sensibilisation au niveau des mosquées et des établissements coraniques, précédé d?une déclaration du ministre, diffusée dans tous les médias incitant les jeûneurs à s?éloigner de toutes ces mauvaises habitudes presque ritualisées en cette période de piété. A la question de savoir comment le ministère interprète ces particularités exclusives, dit-on, à notre société, M. Tamine répond : «Cela est dû au manque de culture religieuse et à la méconnaissance de certains de l?Islam. La responsabilité est certes très grande pour notre ministère, néanmoins de nombreux acteurs doivent intervenir pour mettre fin à tous ces excès.» C?est la raison pour laquelle, selon notre interlocuteur, le ministère des Affaires religieuses a décidé, cette année, de descendre sur le terrain et ce à travers les différents cours de sensibilisation prévus quotidiennement dans les mosquées. D?un point de vue social, «le ramadan est, avant tout, le mois de la solidarité», insiste par ailleurs M. Tamine. Le rite, en effet, veut que les fidèles viennent en aide aux plus démunis de la communauté. «Epargnez-leur la mendicité le jour de l?Aïd», a dit le Prophète. Chaque musulman doit ainsi se soumettre à la zakat el-fitr, l?aumône de la rupture du jeûne.