Obligation n Compte tenu des insuffisances et de l'anarchie constatées dans le passé, les agences doivent cette année impérativement se conformer au nouveau cahier des charges. Ce nouveau dispositif composé de 23 articles expose en détail toutes les conditions et les modalités d'ordre organisationnel, fixé par le ministère concerné, pour «combler toutes les défections enregistrées lors des précédentes campagnes de ce petit pèlerinage», explique M. Tamine, conseiller du ministre des affaires religieuses et des Wakfs. Ainsi, toutes les agences concernées par cette opération sont appelées à présenter, entre autres, un contrat d'assurance pour couvrir les responsabilités professionnelles et civiles envers les pèlerins pendant l'accomplissement du rite. En plus d'un contrat de voyage signé avec un partenaire saoudien, le cahier des charges impose aux agences un autre contrat signé avec chaque pèlerin, portant sur les droits et les devoirs des deux parties. Les conditions citées ci-dessus, sont les principales clauses pour l'obtention d'un agrément autorisant l'agence à organiser La Omra. A noter que cette autorisation est renouvelable annuellement, pour chaque nouvelle campagne de pèlerinage. Les agences agréées sont tenues dans ce contexte à verser, ainsi, une somme de 500 dinars pour chaque pèlerin à la Commission nationale de pèlerinage et de La Omra (Cnpo). Ce montant couvrira toutes les prestations fournies par la mission algérienne de pèlerinage en lieux Saints en l'occurrence, la prise en charge des pèlerins égarés, la restitution des documents ou bagages perdus, ainsi que le suivi des malades hospitalisés dans les établissements sanitaires saoudiens. Outre l'accomplissement des procédures de rapatriement des corps des pèlerins décédés au cours de ce rituel. Il est strictement interdit, peut-on lire, dans un autre chapitre de ce nouveau cahier des charges, aux agences d'utiliser le transport terrestre pour conduire les pèlerins jusqu'à la Libye pour pouvoir, enfin, s'envoler en Arabie saoudite. Les billets d'avion ouverts ont été, également, suspendus dans le sillage de ces nouvelles mesures. Ces pratiques, faut-il le rappeler, étaient jusque-là très courantes chez certaines agences. L'autre aspect du rôle qui incombe aux agences postulantes à cette opération est celui d'assurer à chaque groupe de 35 pèlerins un guide religieux agréé par les services du ministère des affaires religieuses. Cette condition a pour objectif «d'assurer un encadrement religieux de qualité pour nos pèlerins lors de l'accomplissement du rite», selon M. Tamine. Les petites agences sont, cependant, autorisées à faire de la sous-traitance avec les agences agréées par le ministère des affaires religieuses et des Wakfs, après avoir conclu un contrat de partenariat notarié précisant les détails organisationnels convenus entre les deux parties. En cas du non-respect du cahier des charges, des mesures disciplinaires peuvent être prises à l'encontre de l'agence défaillante et peuvent aller jusqu'à la radiation définitive de l'agence, en plus des poursuites judiciaires.