Objectif - Plusieurs défis restent à relever par le secteur agricole, dont l'augmentation significative de la production et sa valorisation optimale. Pour atteindre cet objectif, le ministère de l'Agriculture appelle à une mobilisation rationnelle des moyens disponibles en ciblant les filières stratégiques pour faire face aux besoins alimentaires de base de la population, réduire progressivement les importations et relancer les exportations. Evoquant les axes stratégiques de la politique agricole, le secrétaire général au ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche a cité, hier mardi, lors d'une rencontre sur l'agriculture et l'agroalimentaire, la consolidation d'une politique agricole durable, la réduction du déséquilibre de la balance commerciale des produits agricoles de base et la contribution à la diversification économique. Il s'agit également de la promotion des actions à destination des populations rurales, la conservation et la valorisation des ressources naturelles, le développement et la croissance durable des activités de la pêche et de l'aquaculture. Dans ce cadre, Belkacem Chadi a indiqué que la stratégie de son ministère vise à répondre au défi de la sécurité alimentaire avec un «nouveau modèle agricole structuré principalement autour de l'investissement privé comme nouveau moteur de la croissance agricole, notamment dans le cadre de partenariats public-privé et privé-privé». Ce modèle repose aussi sur le développement soutenu des filières stratégiques dont les céréales, lait, fourrages et viandes. Il s'appuit également sur l'irrigation en système économiseur d'eau, l'intégration agro-industrielle, le renforcement des systèmes de régulation, la substitution aux importations massives de certains produits et la relance des exportations des produits agricoles et agroalimentaires, permettant de diversifier les ressources financières extérieures. A ce propos, il a appelé les opérateurs économiques à saisir l'opportunité offerte par la récente décision du gouvernement consistant à interdire l'importation de 851 produits dont 400 sont des produits agricoles. Par ailleurs, Chadi a souligné que la mise en œuvre d'un autre programme portant sur la création de nouvelles exploitations agricoles vise l'accroissement du potentiel foncier productif qui passera à moyen terme de 8,5 millions ha à 9 millions ha. Il a indiqué, dans ce sillage, que 853 300 ha ont été attribués au bénéfice de 19 875 concessionnaires, dont 520 000 ha (61% de la superficie totale) sont orientés au profit de 1.532 investisseurs porteurs de projets structurants et intègres dans les filières stratégiques avec une valeur d'investissement estimée à 700 milliards DA. S'agissant des perspectives de secteur à moyen terme, il a indiqué que le plan de développement arrêté repose sur divers axes tels l'extension des superficies irriguées, le développement de la mécanisation et la résorption de la jachère. Dans ce cadre, il a fait savoir que les volumes de production dans les filières principales vont continuer à progresser à l'horizon 2022 : 53 millions de quintaux de céréales, 69,5 millions de quintaux de pommes de terre, 11 millions de quintaux de dattes, 6,3 millions quintaux de viandes rouges, 6,7 millions de quintaux de viandes blanches et 4,8 milliards de lires de lait frais.