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La wilaya est devenue une référence en la matière / Biskra : nouveau pôle de l'agriculture nationale !
Publié dans Info Soir le 02 - 01 - 2018


Les deux tiers des offres d'emploi pour le secteur
Dynamique - Biskra, cette wilaya du sud du pays est devenue «une référence en matière de production agricole dont la valeur annuelle atteint 240 milliards dinars».
«Les efforts des agriculteurs et des opérateurs économiques en ce domaine ont permis de réaliser, à l'échelle nationale, une production d'une valeur de 30 milliards d'euros», a affirmé récemment le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazgui. «L'Etat algérien œuvre à accompagner l'agriculteur durant les différentes phases, depuis la mise en terre à l'exportation, en passant par l'irrigation, le conditionnement et la transformation», a déclaré M. Bouazgui.
La croissance du volume des produits agricoles permettra à court et moyen termes d'exporter nombre de produits, a précisé le ministre, qui a souligné que les exportations de dattes atteignent actuellement
300 000 quintaux d'une valeur de 40 millions dollars par an, et ce volume peut être décuplé si l'Algérie parvient à exporter la moitié de sa production estimée entre 10 millions et 11 millions quintaux par an, a-t-il relevé. Des efforts, a ajouté le ministre, sont déployés pour «développer l'agriculture et la transformer en source de devises alternatives» aux ressources hydrocarbures.
Il faut dire que dans la wilaya de Biskra, des milliers de personnes s'intègrent chaque année à la dynamique économique générée par le rythme ininterrompu des activités agricoles. Les deux tiers des offres d'emploi annuellement enregistrées dans cette wilaya sont générés par l'agriculture, selon les services concernés de l'emploi qui précisent que la majorité des offres disponibles sur le marché, le sont dans le seul secteur agricole.
Pour les professionnels, la région de Biskra se caractérise par des conditions climatiques qui favorisent une pratique agricole très diversifiée, nécessitant toutefois le recours à une main-d'œuvre intensive.
Dès les premiers signes de l'automne coïncidant avec la saison de la récolte des dattes, des personnes sont attirées vers les vergers de dattiers pour la cueillette et le traitement de leurs fruits et y resteront jusqu'en plein hiver.
Immédiatement après, les mêmes flux de travailleurs s'attellent à une toute autre pratique culturale : la culture sous serres, dont le cycle bien plus long s'étire sur les deux saisons du printemps et de l'été. Vergers et champs caractérisent la région des Ziban occidentaux bien connue pour sa phoéniciculture intensive et une pratique très développée de la plasticulture, notamment sur les vastes étendues d'Ouled Jellal, Tolga, Doucène, Foughala, Laghrous, Ourlal et Borj Ben Azouz.
Dans les Ziban orientaux, la main-d'œuvre est active durant tout l'automne et une partie de l'hiver par les cultures des céréales, de divers fourrages, de légumes secs et de certains légumes, telles les carottes.
Lyes Sadoun
Industrie de transformation des dattes : l'impérative ouverture de nouveaux marchés
n Les exposants de produits dérivés des dattes, participant à la 3e édition du Salon international dédié à ce fruit et clôturé lundi à Biskra, ont considéré que l'extension des industries de transformation des dattes «est tributaire de l'ouverture de nouveaux marchés pour la commercialisation de leurs produits».
Rencontré en marge du Salon de trois jours, Abid Habib, propriétaire d'une entreprise de transformation des dattes, installée à Touggourt (Ouargla) et produisant notamment la farine de dattes, a considéré que la commercialisation de ces marchandises dérivées des dattes nécessitent de plus vastes marchés à l'intérieur du pays, mais aussi à l'extérieur. «La valeur de ces produits dérivés est liée intrinsèquement à la valeur des dattes. Ils sont obtenus par l'utilisation de moyens techniques modernes sans recourir à des traitements chimiques ou encore à des additifs», a assuré le même opérateur. Les produits extraits des dattes sont «d'une haute valeur nutritive et certains sont connus et utilisés depuis des siècles» à l'exemple du miel de dattes, a noté, de son côté, Abdenour Sassi, producteur de dattes de la commune de Foughala (40 km à l'ouest de Biskra). Le même professionnel a observé «un accroissement», au cours des dernières années, du nombre de transformateurs du fruit du palmier-dattier ayant entraîné une évolution de l'offre et dont l'écoulement exige, de son avis, «leur placement sur de nouveaux marchés, y compris extérieurs».
L. S.
Tabac, henné, épices...
n Durant la seconde moitié de l'année (printemps et été), ce sont les cultures industrielles (tabac, henné, épices) qui occupent cette main-d'œuvre dont une bonne partie participera à la campagne moissons-battage qui a lieu au début de l'été, malgré le recours de plus en plus large aux moissonneuses-batteuses. Les communes de Zéribet El-Oued, M'zirâa, Khenguet Sidi Naj, El-Faydh et El-Houh structurent cette partie orientale des Ziban. Dans les localités aux cultures très diversifiées, il n'est pas rare que les offres d'emploi exprimées par les différentes filières agricoles se font au même moment. C'est le cas de la commune de Sidi Okba où la fin de l'automne et les premières semaines de l'hiver font coïncider la récolte dattière, la cueillette des légumes secs et la campagne labours-semailles. Des situations similaires peuvent être également observées dans les communes de M'chounech, Jemora, Baranis, Chetma et Lotaya. Cette dynamique quasiment ininterrompue entraîne dans son sillage le développement d'une multitude d'activités d'appoint au secteur, particulièrement les commerces des engins agricoles, des équipements d'irrigation, des semences, des engrais et des pesticides.
L. S.
L'eau d'irrigation, souci majeur des agriculteurs
l Le manque d'eau destinée à l'irrigation agricole dans les wilayas du sud du pays constitue «le souci majeur» des agriculteurs, notamment ceux de la filière datte, selon plusieurs participants au Salon international des dattes de Biskra. De la commune d'Aïn Naga, l'investisseur dans le domaine agricole, Attef Lehraki, dont divers produits (poivron, tomate et courgette) garnissent les étals de son stand aux côtés d'une variété de dattes, a indiqué que les programmes de soutien agricole ont permis aux nombreux agriculteurs de mettre en valeur de nouvelles terres destinées à la culture de divers produits, soulignant toutefois «la nécessité de fournir de plus grandes quantités d'eau et de creuser de nouveaux forages».Il a également mis l'accent sur l'importance de réaliser des retenues collinaires dans la région d'Aïn Naga. De son côté, Boubakeur Fayçal, propriétaire d'une exploitation agricole dans la commune de Doucen, a relevé que les agriculteurs de la région de Doucen font face au problème de la rareté de l'eau d'irrigation, en raison de la baisse du volume des eaux des forages de la localité, indiquant que la réhabilitation des forages ou la réalisation de nouvelles infrastructures hydrauliques sont «très coûteuses pour les agriculteurs». Dans le même contexte, le président de l'association agricole Noulia, de la commune de M'Chounech, dont plusieurs légumes hors saison étaient exposées au Salon des dattes, a estimé que la baisse du niveau des eaux inquiète les agriculteurs, qui craignent, a-t-il soutenu, «le rétrécissement des superficies de leurs cultures» faute de ce liquide vital.
L. S.
La clé de sortie de la dépendance au pétrole !
Résultats - Les programmes de développement agricole menés depuis 2000 et le professionnalisme acquis par les agriculteurs ont permis de relever le niveau du produit agricole «en quantité et qualité»...
C'est ce qu'affirme le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazghi, qui ajoute que ce dernier le rend capable de concurrencer le produit européen. «L'Algérie, qui importait beaucoup de produits agricoles dont la pomme de terre, la tomate et le piment, exporte aujourd'hui ces mêmes produits, ce qui traduit les pas importants accomplis par le secteur national de l'agriculture», a indiqué M. Bouazghi, qui a présidé, fin novembre, en compagnie du ministre des Travaux publics et du Transport, Abdelghani Zaâlane, le départ de la première cargaison de dattes et légumes à la station d'embarquement de l'aéroport international Mohamed Khider.
Cette première opération d'exportation à partir de l'aéroport de Biskra sera suivie par d'autres avec une moyenne de deux opérations par semaine, a indiqué le ministre de l'Agriculture assurant que les moyens nécessaires seront mis en place pour renforcer le positionnement de la production nationale sur le marché mondial.
Dans cet ordre d'idées, le ministre du Commerce, Mohamed Benmeradi, affirme que l'intérêt accordé par son département pour les secteurs productifs, dont l'agriculture, vise «à remplacer l'importation par la production locale». En dépit de la progression de la production locale, la facture d'importation des produits alimentaires demeure «élevée», imposant comme premier objectif à la politique économique nationale «l'accroissement de l'intérêt pour l'agriculture pour couvrir les besoins du marché local et exporter», a déclaré le ministre en marge de l'ouverture du Salon international des dattes en compagnie du ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche.
M. Benmeradi a noté que le volume des investissements a permis à certains secteurs de réaliser des «avancées considérables» leur permettant de satisfaire les besoins de l'économie nationale et de s'orienter vers l'exportation des excédents, à l'instar des filières des ciments, des produits ferreux et agricoles.
Le ministre du Commerce a également indiqué que son département travaille avec celui de l'agriculture au sein d'ateliers ouverts pour accompagner les exportations hors hydrocarbures, notamment agricoles.
L.S
L'impératif développement des surfaces agricoles dans le Sud
Afin de développer la surface agricole, le comité interministériel permanent de coordination pour l'exécution du programme implique les secteurs des Ressources en eau, de l'Agriculture et de l'Energie. L'initiative s'inscrit dans le cadre de la volonté de l'Etat de développer les surfaces agricoles dans le sud du pays qui constitue un axe prioritaire dans le plan d'action du gouvernement, indique-t-on. Présidée par le secteur des Ressources en eau, ce comité aura pour missions de veiller à l'exécution des décisions prises par le conseil interministériel du 30 octobre 2017 d'identifier les superficies agricoles à créer, de veiller à l'exécution des programmes d'amenée de l'énergie électrique vers les infrastructures hydrauliques à réaliser, d'évaluer la contribution des eaux albiennes pour les différents usages, de veiller à organiser l'exploitation collective des forages albiens et de proposer toutes mesures permettant une utilisation rationnelle de la ressource, selon les explications données à l'occasion. Biskra attend...
L. S.
Objectif pour le Sud : irrigation de 600 000 hectares !
l Selon le secteur des Ressources en eau, l'Algérie œuvre à assurer l'irrigation de 600 000 hectares de terres agricoles dans les wilayas du sud du pays. Cet objectif s'effectue à travers le réaménagement des surfaces actuellement exploitées et l'engagement d'opérations pour leur restructuration, outre la modernisation des systèmes d'irrigation et la création de nouveaux périmètres irrigués. Le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, indiquait récemment à ce sujet que son département aspire à «des résultats positifs et palpables» en matière de recours aux systèmes d'irrigation économes en eau, relevant que 67% des terres agricoles sont toujours irrigués par des procédés traditionnels. Il a également insisté sur l'importance d'une optimisation des ressources existantes, via l'organisation des agriculteurs au sein de structures collectives. Selon lui, l'Algérie peut exploiter annuellement et d'une manière durable 6 milliards de mètres cubes du système hydrologique du Sahara oriental, en plus de 250 millions de mètres cubes des structures hydrologiques de l'extrême sud du pays. Il a été décidé, a-t-il ajouté, d'exploiter ces volumes «considérables» d'eau pour couvrir, dans une première phase, les besoins locaux en eau et transférer une partie vers les Hauts-Plateaux.
L. S.
Nécessité d'un observatoire pour l'agriculture saharienne
n Pour les spécialistes, le développement de l'agriculture saharienne nécessite la mise en place d'un observatoire national pluridisciplinaire regroupant des chercheurs, des agriculteurs, des investisseurs et également des décideurs. Selon la directrice du Centre de recherche scientifique et technique sur les régions arides, Fatoum Lakhdari, la composante de cet observatoire devra «travailler pour développer l'agriculture saharienne en faveur de la consommation nationale, puis aller sillonner le monde en vue de trouver des débouchés à nos produits sur les marchés internationaux», affirmant que «l'Algérie est autosuffisante pour certains produits agricoles et pourra même exporter ses excédents», citant notamment les dattes. Evoquant les contraintes naturelles liées à cette agriculture, telle l'insuffisance de la disponibilité des ressources en eau pour l'irrigation dans certaines régions du Sud, la responsable a reconnu qu'en matière de ressources en eau, le Sud algérien demeure «limité dans le temps et l'espace», préconisant, à cet effet, la planification de l'exploitation des nappes phréatiques pour pérenniser ses ressources, ainsi que la rationalisation de la consommation de l'eau avec des systèmes d'irrigation modernes, «efficaces et économiques».


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