Afflux Une grande affluence est constatée dans les magasins d'habillement, en cette première semaine du ramadan. Les magasins d'habillement et de chaussures sont pris d'assaut, en cette première semaine du mois sacré, par des parents venus parer leurs enfants de vêtements neufs pour la fête de l?Aïd el-Fitr. Si par le passé l'achat de vêtements se faisait lors des derniers jours du mois, la tendance, cette année, est en faveur des achats les premiers jours ? si ce n?était fait bien avant le ramadan ? afin d'éviter la flambée des prix ou l'épuisement des stocks d?articles de qualité. Nora, mère de quatre enfants, employée dans une usine de textiles, dit avoir acheté les vêtements de l'Aïd depuis des mois pour parer à la flambée des prix des vêtements pour enfants durant les derniers jours de ce mois sacré, même si, reconnaît-elle, les prix étaient tout aussi élevés. Son conjoint dira que l'affluence que connaissent les magasins d'habillement à l'approche de l?Aïd el-Fitr est l'une des raisons qui pousse les familles à se décharger de cette tâche avant même le début du mois sacré ou durant ses premiers jours. Face à cette situation, de nombreuses familles à faibles revenus sont contraintes de prospecter le marché afin de localiser les magasins affichant des prix raisonnables. Parcourant les différents marchés et magasins de la capitale, notamment ceux de la rue Larbi Ben-M'hidi, du marché Ali-Mellah, du tunnel des Facultés, de Boumaâti et de Bachdjerah, le citoyen est frappé par la différence des prix entre habillement local et d'importation. A titre d'exemple, un ensemble d'importation pour fillette coûte entre 2 000 et 2 500 DA, alors que des chemises de fabrication locale valent entre 500 et 1 000 DA. Quant aux chaussures, les prix diffèrent selon la marque de fabrication entre 500 et 3 000 DA. Saïd, fonctionnaire dans une entreprise publique, a préféré commencer par l'achat d'une paire de baskets de marque pour son fils, assez cher car elle est «horra» (véritable) car, estime-t-il, «l'achat progressif permet d'alléger les frais à l'approche de l'Aïd». Pour leur part, les commerçants prévoient une plus forte hausse des prix des vêtements durant les derniers jours du ramadan. «Les produits achetés aujourd'hui 1 000 DA en coûteront 1 500 dans quelque jours», pensent certains commerçants. Des estimations pas du tout partagées par d'autres vendeurs qui disent maintenir les mêmes prix en dépit de la spéculation, une pratique qui se renforce en pareille occasion.