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Des effets et des... bourses
Aïd El Fitr
Publié dans El Watan le 06 - 11 - 2004

En ces derniers jours du Ramadhan, la meïda familiale a tendance à s'appauvrir comme une peau de chagrin. Les mets coûteux et non moins succulents dont nombre d'Algérois raffolent et qu'ils ne consomment, faut-il le dire, qu'occasionnellement, disparaissent de la « carte ». L'heure est au bilan du budget familial et chaque sou vaut son pesant d'or.
Les ménages doivent, encore, affronter les dépenses liées à l'habillement neuf de leur progéniture. L'Aïd El Fitr approche. Les plus « malins » ont déjà fait leurs achats au tout début du mois sacré, voire quelques jours avant. « Je ne veux plus tomber dans l'erreur des années passées. J'achète au courant de la première semaine du Ramadhan ; cela me permet d'économiser assez d'argent pour pouvoir combler d'autres dépenses. Le marché est plus abordable au début du mois sacré que vers la fin », nous confie une mère de trois enfants âgés entre 11 et 15 ans. Ali, employé dans une administration, au maigre salaire de 12 000 DA, prend ses devants au mois (lunaire) de Chaâbane. Il dit avoir pris l'habitude de vêtir ses 4 enfants (âgés entre 4 et 14 ans) à deux semaines de l'entame du Ramadhan. « Je jette mon dévolu sur les marchés informels où les prix sont imbattables », avance-t-il en citant le « célèbre » D15 d'El Harrach et le souk de vêtements de Réghaïa (30 km à l'est d'Alger). « J'ai remarqué qu'en faisant mes achats ainsi, je peux économiser pas moins de 5000 DA », ajoute-t-il en avouant qu'il a été contraint « quand même d'y laisser au moins un salaire complet ». « C'est le prix pour donner le sourire à mes enfants », enchaîne-t-il. Doit-il s'endetter à l'instar de la majorité des familles ? « C'est une évidence ! », dit-il en évitant de donner plus de détails. Pour ceux qui ont investi les marchés et boutiques ces dernières 48 heures, c'est plutôt « ennar tachaâl », autrement dit autant toucher au feu. Des « jérémiades » d'autant plus acceptées que si l'on constate de visu les prix pratiqués au niveau des principaux marchés d'habillement de la capitale, l'on est forcément dissuadé d'y faire ses emplettes. Du moins pour les petites bourses. L'un des plus fréquentés, le bazar Ali Mellah, situé en amont de la place du 1er Mai, en est l'exemple édifiant. Des paires de basket de marque Puma (contrefaite ?) sont affichées à 4800 DA, des tenues pour adolescents de 12 ans à 8000 DA, des chaussures à 3400 DA ou encore des pantalons (en tissu) pour jeunes filles proposés à 3500 DA. La majorité des couples formant la forte affluence qui prend d'assaut les lieux, aussi bien le jour qu'après le f'tour, quitte le marché bredouille. « A première vue, je me rends compte qu'il me faut, au bas mot, 2 millions de centimes. J'ai 3 enfant, âgés de 12, 15 et 18 ans. Ils sont exigeants comme tous les enfants d'aujourd'hui. Je n'ai que 6000 DA dans le porte-monnaie. Je devrais donc emprunter 14 000 DA pour pouvoir parer à l'urgence », se plaint Farida, mère au foyer dont l'époux ne gagne que 18 000 DA mensuellement. En revanche, certaines grandes surfaces, spécialisées dans le vêtement dont une « chaîne » de magasins, présente notamment à la rue Bab Azzoun et au quartier Cinq Maisons, proposent, elles, des produits relativement abordables même si la qualité reste contestable. Les ménages qui viennent y faire leurs achats trouvent les prix abordables même s'ils avouent, eux aussi, qu'une bonne partie de l'argent est empruntée dans l'entourage familial ou chez les amis. Pour les « grosses bourses » enfin, point de soucis. « A la veille de chaque Aïd, je m'embarque pour Paris pour y rester 48 heures. Le temps de remplir deux valises de fringues griffées pour mes deux enfants », nous dit un opérateur versé dans l'importation de l'agroalimentaire. Une chance pour ce père de famille de faire partie de la minorité fortunée du pays.

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