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Criminels de légende : Tueurs en série
Des prostituées violemment assassinées en Floride (4e partie)
Publié dans Info Soir le 25 - 10 - 2004

Résumé de la 3e partie Pour les prostituées, la survie dépend souvent de la capacité à oublier les noms, les visages et les mauvaises rencontres.
Ainsi, Melissa James, aveuglée par sa dépendance à la drogue, a ignoré les avertissements. Quelques semaines avant d?être assassinée, elle a été agressée et violée par un inconnu. Elle l?a raconté à son fiancé mais a refusé d?en parler à la police. Elle n?a laissé aucun rapport qui aurait pu permettre de trouver un suspect pour son meurtre.
Sans témoin fiable ni piste sérieuse, ni suspect possible, les enquêteurs n?ont que les preuves physiques pour tenter d?avancer. Mais dans bien des meurtres de prostituées, les victimes sont «levées» dans un endroit, tuées dans un autre et abandonnées dans un troisième. Il n?est pas inhabituel qu?un crime commence dans un comté et se termine dans un autre, disséminant les enquêtes des policiers.
Gina Roberto, qui vivait et travaillait souvent dans le comté de Broward, a été découverte dans un canal. Jessica Good, qui travaillait surtout sur Miami Beach, a été abandonnée à Biscane Bay. Les corps de Kim Dietz-Livesey et Sia Demas ont été trouvés sur les routes de deux comtés différents. Les preuves physiques (empreintes digitales, sperme et cheveux) sont difficiles à prélever, voir même perdues à tout jamais.
Si la chance est avec les enquêteurs et qu?ils découvrent des éléments dont on peut tirer de l?ADN, les prélèvements sont envoyés au FBI afin qu?il vérifie les possibles correspondances avec d?autres crimes ou criminels enregistrés dans sa base de données nationales. Il appartient également aux enquêteurs de confirmer, ou d?infirmer les connexions qui pourraient exister entre les meurtres.
L?ADN a été crucial dans l?arrestation de Conde. Des fibres découvertes sur les vêtements, les cheveux et la peau de ses victimes correspondaient à des fibres prélevées sur tapis de bains et la moquette de la salle de bain de l?appartement de Conde, à Miami.
L?esprit de ses prostituées est emprisonné par la peur et l?addiction à la drogue. Victimes, elles deviennent des dossiers, des numéros, des rapports, des photos. Mais enterrés sous des strates de drogues, de prostitution et de solitude, des fragments de leur vraie personnalité subsistent. Marita White, 22 ans, avait été emprisonnée pour possession de drogue. A sa sortie, elle avait décidé de changer de vie. Elle avait trouvé un emploi au McDonald de Pompano Beach. Elle avait renoué les liens avec sa famille et avait même rendu visite à ses parents quelques jours avant d?être assassinée.
Juste avant son meurtre, l?avant-veille de Noël 2001, Marita White avait fait peindre ses ongles en rouge très vif. Les enquêteurs pensent qu?elle était peut-être retombée dans la prostitution à cause de la drogue? Janet Ramos, 20 ans, avait seulement commencé de passer à l?âge adulte. Elle avait échangé ses jeans «baggy» et ses grands t-shirts contre des robes moulantes. (à suivre...)


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