Pour le premier argentier du pays, l?envolée des prix du pétrole n?autorise aucune augmentation des salaires. Les travailleurs doivent revoir à la baisse leurs revendications. Selon le premier argentier du pays, ce n?est pas parce que les prix du pétrole ne cessent d?augmenter ces derniers temps sur le marché international, que les salaires seront automatiquement revus à la hausse. Le ministre n?a toutefois pas écarté une telle revalorisation. «Mais elle est tributaire du rendement des travailleurs», a-t-il tenu à préciser. Autrement dit, les salaires pourraient être augmentés si la productivité des travailleurs était jugée appréciable. La volonté des pouvoirs publics de rationaliser les dépenses publiques motiverait cette décision. A une question relative au pourquoi de l?obligation faite aux Caisses de sécurité sociale et de retraite de déposer leurs fonds au niveau du Trésor, M. Benachenhou a répondu en soulignant que l?Etat est «responsable de l?équilibre financier de toutes ces Caisses». «On ne laissera pas n'importe qui jongler avec l'argent de l?Etat», a-t-il ajouté. En outre, lors d'une rencontre sur le projet de loi de finances pour 2005 organisée hier soir par le Club Excellence Management, un forum regroupant des chefs d'entreprises algériens, le ministre des Finances a déclaré que l'argent des entreprises publiques «doit aller dans les bonnes banques, de statut public ou de statut privé, pourvu qu'elles soient les bonnes». Dans le même ordre d?idées, Benachenhou a indiqué que 1 200 entreprises publiques sont, financièrement, en très mauvaise posture.