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Tradition
La «boûqâla» ou le bon présage (1re partie)
Publié dans Info Soir le 29 - 10 - 2004

Origines Ce jeu populaire puise ses règles dans les us et coutumes des familles citadines.
La boûqâla fait sa réapparition au sein des familles citadines en ce mois sacré de ramadan ; les femmes renouent avec ce jeu qui leur procure des moments de détente et d'évasion. C'est autour d'un thé ou d'un café que voisines, amies et proches se retrouvent avec grand plaisir, après le f'tour, pour s'adonner à leur jeu favori en quête d'un bon présage, «el-fel». La boûqâla, animée en dialectal algérois à travers les générations, se transmet grâce au savoir d'une femme âgée chargée de réciter les poèmes des «boûaqâl» et d'animer le jeu de cette qaâda où les femmes se mêlent au rituel de ce jeu populaire.
La boûqâla a une double signification : le poème et le récipient. L'ustensile en terre cuite, «boûqâla», se transforme, le temps d'un jeu, en un moyen de communication entre les femmes (le public), alors que le poème symbolise le message, à savoir un poème purement féminin composé généralement de quatre à six vers, pouvant aller jusqu'à onze vers.
Le texte de la boûqâla, qui n'est pas structuré comme un poème classique, jouit d'un grand succès auprès des auditeurs grâce à la pureté de la langue, l'agencement des vers et leur rime. Certains chercheurs voient en la boûqâla le prolongement de la poésie andalouse car elle chante les jardins, la beauté des villes, les voyages et l'amour. Le journaliste et écrivain Kaddour M'hamsadji, auteur de l'ouvrage Le Jeu de la boûqâla, dira, dans ce sens, que la boûqâla reflète le niveau culturel et civilisationnel ainsi que le mode de vie prospère de certaines villes de l'Algérie avant la colonisation française, et le sens de l'esthétique qui caractérisait alors les femmes citadines.
Plus connu dans les villes d'Alger, Médéa, Miliana, Blida, Ténès, Koléa, et Béjaïa, le jeu de la boûqâla a trouvé refuge à l'intérieur du pays et ce, en raison de l'invasion coloniale qui a provoqué l'immigration de plusieurs familles vers notamment Constantine, Annaba et Tizi Ouzou, où la boûqâla s'imposera en tant que pratique populaire privilégiée dans certaines familles.
En tant que phénomène social et culturel, la boûqâla a suscité l'intérêt de nombreux chercheurs algériens et européens. Pour certains, ce jeu est un loisir social alors que pour d'autres, il est un art de divination et de prédiction ou encore un art littéraire populaire.
A l'instar des autres arts populaires, le jeu de la boûqâla tire ses règles des us et coutumes des familles citadines ; il répond donc à un rituel auquel les femmes sont tenues de se conformer. Ainsi, les hôtesses chargées d'organiser la qaâda veillent scrupuleusement à la préparation du jeu, dans une atmosphère particulière et conviviale afin d'accueillir les invités dans les meilleures conditions.
Selon certains chercheurs, le jeu de la boûqâla, dont les thèmes des poèmes parlent de façon pudique de la femme, d'amour, de mariage,de voyage et de jardins, est une «poésie féminine divinatoire visant à connaître l'inconnu» et ? pourquoi pas ? exercer un effet sur lui? (à suivre...)


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