Détention Parmi les islamistes arrêtés, figure un Algérien. Le juge espagnol Baltazar Garzon a placé en détention provisoire mardi soir huit islamistes soupçonnés d'appartenir à une organisation terroriste et qui avaient été interpellés jeudi, ainsi que cinq autres personnes, lors d'une opération menée sur l'ensemble du territoire. Selon le juge Garzon, ce groupe radical envisageait de commettre des attentats à Madrid contre des gares et des édifices tels que le stade de football Santiago Bernabeu ou le siège du Parti populaire (droite), la formation politique de l'ancien chef du gouvernement conservateur José Maria Aznar. Mardi matin, quatre des treize membres de cette cellule radicale d'inspiration salafiste tournée vers le «jihad» (guerre sainte) avaient été placés en détention provisoire par le juge espagnol. Ces islamistes radicaux intégraient, selon le juge, une «cellule de second niveau appelée à se substituer» à un premier groupe de 17 islamistes démantelé mi-octobre, une fois que celui-ci aurait commis l'attentat qu'il planifiait à Madrid contre l'Audience nationale, la plus haute instance pénale du pays, et que ses membres auraient été arrêtés. Ce premier groupe, de même inspiration religieuse, avait été formé en prison entre 2001 et 2003 sous les ordres d'un Algérien, Mohamed Achraf, actuellement sous écrou extraditionnel en Suisse à la demande de la justice espagnole. L'un des membres du second groupe, Soubi Kounic, membre du Groupe islamique armé (GIA) algérien, détenu en Espagne depuis 2001, était, selon le magistrat espagnol, lié à Allekmma Lamari, un des cerveaux présumés des attentats du 11 mars à Madrid qui ont fait 191 morts et 1 900 blessés. Egalement algérien, Lamari était le septième des islamistes qui s'étaient donné la mort le 3 avril à Leganes, dans le banlieue sud de Madrid, après les attentats du 11 mars, et dont les restes ont été formellement identifiés mi-octobre grâce à des analyses ADN.