Le juge antiterroriste espagnol, Baltasar Garzon, a décidé, samedi soir, de prolonger la détention préventive de 17 islamistes radicaux présumés soupçonnés d'avoir préparé une attaque à la bombe contre le siège de l'Audience nationale, la plus haute instance pénale espagnole. Les autorités espagnoles ont déjà demandé à la Suisse l'extradition d'un autre suspect qui pourrait avoir été le maître d'œuvre du complot et qui se trouve déjà en prison pour d'autres délits. Le juge Garzon veut maintenant interroger huit des détenus arrêtés mardi dernier, lors de plusieurs opérations de police. Depuis leur arrestation, l'enquête s'est étendue en Australie, aux Pays-Bas et en Suisse, après que les autorités eurent identifié dans ces pays d'éventuels liens avec les 8 personnes interpellées. M. Garzon veut, en outre, poursuivre son enquête concernant neuf autres personnes soupçonnées d'être des extrémistes islamistes, et qui sont déjà en détention pour d'autres délits. Il a en revanche différé sa décision concernant un ressortissant algérien détenu dans le sud de l'Espagne. Le second groupe de neuf personnes est soupçonné d'avoir des liens avec les huit premiers arrêtés mardi dernier. Ils sont soupçonnés d'avoir préparé un attentat contre l'Audience nationale où le juge Garzon travaille avec son collègue Juan Del Olmo, le juge chargé de l'enquête sur les attentats du 11 mars à Madrid. Mardi, le ministre espagnol de l'Intérieur, Jose Antonio Alonso, a déclaré que le groupe arrêté le même jour préparait “une attaque contre l'Audience nationale ou contre une autre institution judiciaire”.