Résumé de la 7e partie Les recherches ne permirent pas de retrouver Graeme. Les personnes interrogées ne savaient rien, n'avaient rien vu, rien entendu. Les enquêteurs remarquèrent enfin le nom de «Roger Downs». Ils ne connaissaient pas encore sa véritable identité, mais ils réalisèrent soudain que «Downs» avaient été interrogé après chacune des cinq disparitions. Il avait vécu à proximité de quatre des cinq victimes et les parents de la cinquième, Graeme, le connaissaient. Cela pouvait-il être aussi simple, après tous ces efforts exténuants et stériles ? Quatre ans auparavant, John Wayne Gacy avait été arrêté à cause d'une erreur similaire : il avait été vu discutant avec la dernière de ses 33 victimes peu avant qu'elle ne disparaisse. En fait, les affaires de meurtres en série sont souvent résolues de cette manière, lorsque le tueur baisse sa garde et commet une erreur stupide. Le sergent Bruce White et le détective Steven Smith retournèrent interroger «Downs». Ils n'avaient aucune preuve contre lui, mais quelque chose dans son comportement suggérait qu'il avait quelque chose à se reprocher. «Downs» accepta de suivre les deux enquêteurs au quartier général de la police. Il leur expliqua qu'il voulait les aider à trouver Graeme. Mais à son arrivée, un policier expérimenté de la criminelle, Don Bell, l'attendait. Lentement mais sûrement, il détruisit les mensonges de «Roger Downs», qui avoua rapidement sa véritable identité. Avant la tombée de la nuit, Arthur Bishop avait avoué les cinq enlèvements et meurtres. Don Bell et Bishop passèrent une bonne partie de la nuit ensemble, enregistrant et écrivant tout en détail. Le lendemain matin, Bishop conduisit la police jusqu'aux tombes où il avait enterré ses victimes : trois à Cedar Grove et deux à Big Cottonwood Creek. Certains corps avaient été mutilés. Après l'annonce de l'arrestation d'Arthur Bishop, la police fut assaillie d'appels de parents qui accusaient Bishop d'avoir agressé leur enfant ou l'enfant d'un ami. Personne n'avait pris cette initiative lorsque Bishop était en liberté et les autorités furent abasourdies par ce long silence. Le capitaine Jon Pollei expliqua, dans le Salt Lake Tribune : «Ce que j'aimerais savoir, c'est où étaient tous ces gens qui nous appellent, il y a deux ou trois ans, lorsque nous n'avions aucune piste !» Bishop fut présenté devant le tribunal. La dernière habitation de Bishop fut fouillée et la police découvrit des objets qui étayaient ses aveux. Les enquêteurs trouvèrent un revolver de calibre 38, un maillet et un marteau couvert de taches de sang, ainsi que des dizaines de photos de garçons nus. Plusieurs de ces photos avaient été cadrées pour que l'on ne voit pas les visages, rendant l'identification des enfants impossible, mais elles offraient le témoignage muet de la longue carrière criminelle de Bishop. Un livre, 100 façons de disparaître et de vivre libre, indiquait aux enquêteurs que Bishop avait étudié son rôle de fugitif éventuel. (à suivre...)