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Histoires vraies
Les possédés du diable (1re partie)
Publié dans Info Soir le 07 - 11 - 2004

Trois hommes vigoureux se sont saisis de l'enfant et le poussent vers la porte de l'église tandis qu'il hurle de toutes ses forces : «Non, pas là, pas là !»
Mme Schmitt, qui suit son fils quelques mètres en arrière, a du mal à maîtriser son émotion et sa peur. Peur que l'on fasse du mal à son enfant. Il est si fragile, le petit Franck, si minuscule dans les bras de ces hommes qui l'entraînent de force dans l'église, pour son bien. Mais, à quatorze ans, sait-on où est le bien ?
Pour le moment, le jeune Franck, si fragile, semble au contraire doué d'une force exceptionnelle pour son âge. D'un brusque mouvement tournant, il soulève de terre les trois hommes qui le maintiennent et leur fait perdre l'équilibre.
«Je ne veux pas!» hurle-t-il en se roulant sur le sol.
Dans une mêlée incroyable, Mme Schmitt voit les hommes passer une corde autour des jambes puis des bras de son fils, et, après une lutte sauvage, l'enfant se trouve enfin immobilisé et traîné à nouveau.
«Non, pas dans la porcherie !» hurle-t-il lorsque le groupe pénètre dans l'église.
Et il émet alors une série de cris inhumains. Mme Schmitt s'agenouille au fond de l'église, tandis que son fils, les yeux révulsés, la bave aux lèvres, est attaché sur un fauteuil de velours rouge, face à l'autel.
«Mon Dieu, délivrez-le, implore la mère, nous sommes si malheureux !»
Et il s'agit bien d'une délivrance, car cette femme a deux fils, et depuis quatre ans, ses deux fils sont possédés du démon. Depuis quatre ans, Mme Schmitt appréhende ce moment. Depuis quatre ans, elle espère voir les choses se résoudre d'elles-mêmes. Depuis quatre ans, elle refuse «l'exorcisme», ce mot étrange venu de la nuit des temps. Ce mot qui parIe de diable. Or, si elle est là, dans cette chapelle, aujourd'hui, c'est pour assister à l'exorcisme de son fils. Franck vient d'avoir neuf ans et Paul en aura bientôt sept. Il y a quatre ans, les premiers symptômes ont été difficiles à préciser. Ce fut d'abord une série de malaises curieux. Les enfants se plaignaient de douleur au ventre, ou à l'estomac. lIs étaient pris de fringales épouvantables et leur ventre gonflait à éclater.
«J'ai une bête qui bouge là-dedans », se plaignait Franck à sa mère qui n'y comprenait rien.
D'ailleurs, les Schmitt ne prêtaient à ces malaises qu'une attention relative. Tous les enfants ont des maux bizarres. Mais les «bizarreries» s'accumulaient au fil des jours. Par exemple, à peine au lit, les enfants se mettaient à tourner sur eux-mêmes à toute vitesse, comme des toupies. Un jour, en sortant de table, Franck fit un bond si haut qu'il heurta le plafond de sa tête et se fit une bosse. Une autre fois, le petit Paul se souleva de sa chaise et parcourut 3 à 4 mètres en l'air comme s'il volait. Une autre fois, Franck sortit par la fenêtre de sa chambre, et on le vit marcher quelques pas dans le vide avant d'atterrir sans mal dans le jardin.
Les Schmitt essayaient bien de mettre tout cela sur le compte de la nervosité ou de la malice. A cet âge, quels sont les enfants qui n'essaient pas de faire des «tours» pour faire peur à leur mère ? Mais les voisins se sont mis à parler et dans le pays les langues sont aIlées bon train. Chaque nouvel exploit étant colporté et déformé. On chuchota bientôt ouvertement que les fils Schmitt étaient «possédés du démon». Les parents eurent beau tenter de donner des explications à tous ces phénomènes, ou de les ramener à de plus justes proportions, les gens faisaient le signe de la croix en passant devant leur maison. La peur du diable s'était installée. Un matin, sans crier gare, le curé est arrivé chez eux. A sa vue les enfants se sont mis à l'insulter et à hurler, ce qui n'a surpris qu'à moitié le brave homme, car dans la famille Schmitt on est plutôt anticlérical. La mère a cependant tenté de les faire taire, en vain. Le curé fut insulté de tous les noms par les deux enfants déchaînés, puis, tout à coup, Franck s'est adressé à lui en latin !
Cet enfant, qui ne parlait que l'alsacien, s'exprimait tout à coup en latin fort correct, il y avait là de quoi faire peur au brave prêtre. Devant un pareil phénomène, il s'est retiré en disant d'une voix grave : «Voici la preuve que quelqu'un d'autre parle par leur bouche, vos fils sont possédés du démon !» (à suivre...)


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