Immobilisation plâtrée d?un membre, alitement prolongé d?un post-opéré, jeune maman qui s?alite trop longtemps après avoir donné naissance à son enfant? Le repos paraît indispensable pour récupérer après avoir été malade, mais la phlébite, y faites-vous attention ? Affectant 0,3 à 3,6% des opérés, la phlébite représente aujourd?hui une complication assez préoccupante dans les services hospitaliers en raison de l?importance des dégâts qu?elle peut engendrer. Mais que l?on se rassure elle est de moins en moins fréquente, la prévention est devenue efficace et l?on note une régression remarquable dans les chiffres des affectés. Il s?agit de l?obstruction d?une ou de plusieurs veines profondes, des membres inférieurs en général, par un caillot sanguin. Elle peut être aussi causée par une réduction de sang (débit sanguin) dans le territoire concerné ou une augmentation de la coagulation sanguine. Les mécanismes responsables d?une telle inflammation sont les lésions vasculaires qui entraînent la formation d?un caillot sanguin. La gravité d?une thrombo-phlébite réside dans l?importance des complications qu?elle entraîne suite à la migration du thrombus dans la circulation générale. En effet, le thrombus peut obstruer une artère et empêcher ainsi l?arrivée du sang à l?organe. Mais le plus grave reste le déplacement vers le c?ur et les poumons, une embolie pulmonaire menacera aussi le pronostic vital du patient. Les phlébites sont plus fréquentes au printemps et en automne. Elles touchent les deux sexes, avec une légère prédominance du sexe féminin et elles sont plus fréquentes chez les sujets ayant un groupe sanguin «A». Les causes semblent génétiques, d?où la nécessité de faire un examen sanguin avant toute intervention chirurgicale ou hospitalisation. Mais il existe des facteurs favorisant l?apparition du thrombus : la chirurgie sur le petit bassin, abdominale et orthopédique augmente ce risque, surtout si la durée de l?intervention dépasse les trois heures (le risque est de 22% dans ce cas). Le post-partum (après un accouchement) les cardiopathies, les affections neurologiques les néoplasies, les maladies hématologiques (polyglobulie, anémie), les maladies métaboliques (diabète, hyper-uricémie)? bref ce ne sont pas les causes qui manquent. Tout ce qui peut aboutir à la formation d?un caillot sanguin peut être à l?origine d?une phlébite et toute phlébite qui n?est pas correctement soignée peut présenter un grave danger pour la vie du malade. La douleur et l??dème du mollet sont les signes les plus évidents d?une thrombo-phlébite. Un examen complet du mollet reste fondamental pour la reconnaître ainsi qu?un échodoppler, qui confirmera le diagnostic. Son évolution est favorable en cas de traitement précoce et le risque majeur dans l?immédiat et en l?absence d?un médicament adéquat reste l?embolie pulmonaire. Le traitement fait appel aux anti-coagulants. Une personne jeune et active sera traitée moins longtemps qu?une personne qui sort peu de chez elle. Pendant le traitement, une surveillance de la coagulation est nécessaire afin d?éviter les accidents hémorragiques liés au surdosage. La chirurgie (thrombectomie veineuse) est peu utilisable, mais il existe des techniques variables afin d?éviter les récidives. La clef de la santé reste la prévention : un lever précoce après toute chirurgie ou accouchement est préconisé, ainsi qu?une dose d?anti-agrégant plaquettaire préventive chez les post-opérés et les insuffisants cardiaques. Pour le reste, voyez avec votre médecin !