Liesse Circoncisions, mariages, veillées des 15e et 27e jours du ramadan étaient des occasions de fête et de solidarité. Hormis le jeûne et la piété, le ramadan était également un mois de fête. Khalti Z?hor évoque ces moments qu?elle n?a plus revisités depuis longtemps. «On se mariait pendant ce mois autrefois. Au lieu de célébrer la cérémonie tout au long de la journée, les invités étaient conviés au ftour, à la soirée et au s?hour.» Elle précise : «Beaucoup se mariaient la veille du 15e jour.» «Mais surtout, on y fêtait des circoncisions qu?on organisait la veille du 27e jour. Les plus aisés ramenaient el-hadjem (médecin ou pas qui circoncisait les petits garçons). Les plus démunis profitaient de la charité des bienfaiteurs et participaient à des circoncisions collectives. Généralement, cela se passait au mausolée de Sidi Abderrahmane. Des associations caritatives prenaient l?initiative de ces festivités. Des soirées musicales, avec une ambiance familiale, sont organisées. Toutes les âmes charitables étaient invitées à y participer. On y offrait de l?argent et des cadeaux aux familles. Des veillées religieuses accompagnaient ces soirées pour les plus pieux. Par ailleurs, ces soirées étaient des occasions qui permettaient au mouvement nationaliste de mettre au point des campagnes de sensibilisation pour la cause nationale et l?indépendance du pays. A cet effet, des sketchs (pièces théâtrales) ont été interprétées par Rachid Ksentini, Keltoum et d?autres. Chaque fête religieuse était un prétexte pour sensibiliser l?opinion nationale à travers des représentations. Le 27e jour du ramadan était, aussi, l?occasion de renforcer les prêches et la foi des fidèles. Par des récitations de versets coraniques, on encourageait les plus jeunes à garder leur culture et leur identité d?Algérien et de musulman», raconte khalti Z?hor.