Préparatifs Le compte à rebours a commencé, la fête n?est plus qu?à quelques jours. L?Aïd permettra aux habitudes d'avant de se réinstaller après une période marquée par des excès alimentaires et des appétits, tous modes confondus, exagérés. Comme chaque année à pareille époque, dans la wilaya de Constantine, l'heure est à la préparation du 27e jour de ce mois sacré, synonyme de vénération et de circoncisions traditionnelles d'enfants et, en même temps, d'achats d'effets vestimentaires et de souliers neufs, de jouets aussi, indispensables accessoires pour fêter l'Aïd. L'effervescence spectaculaire liée à cet événement qu'est l'Aïd el-Fitr, exprime sur tous les tons l'immense joie et la satisfaction du musulman d'avoir accompli comme il se doit son devoir de jeûne 29 ou 30 jours durant, selon les années. Cette effervescence, dont les manifestations les plus marquées sont à repérer à travers les ruelles de la vieille ville, gagne les quartiers de l'antique Cirta jusqu?à pénétrer au sein de l'intimité des foyers. Là, l'?il observateur relève une autre espèce d'agitation et d'activité, celle des épouses, aidées de leurs filles, qui s'attellent à confectionner les gâteaux les plus délicieux destinés à garnir les plateaux de l'Aïd. Une véritable panoplie de genres et de goûts sont ainsi proposés aux convives d'un jour, avec des garnitures, des couleurs et des formes absolument saisissantes. Dans le domaine des gourmandises, Constantine est imbattable à l'échelle nationale, reconnaissent les confiseurs et connaisseurs des prouesses réalisées dans d'autres wilayas du pays. A Sidi Lejliss, Rahbet Essouk, Souk El-Asser, Errecif, El-Batha, Souika et Rahbet Lejmel, les quartiers les plus célèbres de la vieille ville constantinoise, la foule compacte se dispute des souliers «Made In China", des vestons en cuir «dernier cri» de différentes nationalités et des robes syriennes et tunisiennes aux couleurs vives, actuellement à la mode, des pantalons et jeans de différentes origines et autres produits alimentaires ou jouets. C'est dire que durant ces derniers jours du ramadan, les pères et mères de familles avisés qui avaient fait leurs emplettes bien avant que la foule ne submerge les quartiers commerçants, ne s'aventurent pas en ces endroits où les bousculades sont courantes, avec leur corollaire évident, les vols à la tire commis par des adolescents qui se multiplient ces dernières années.