Vocation L?objectif primordial est d?offrir un florilège de livres pour tous les goûts. Implantée dans la ville de Blida, la maison Editions du Tell, jeune et dynamique, née il y a seulement deux ans, s?est fixé comme principal objectif d?occuper le marché du livre, de s?y positionner pour assurer une meilleure production et une promotion efficace du livre. Au départ, les Editions du Tell voulaient se spécialiser dans le livre universitaire, mais très vite, ses dirigeants se sont rendu compte que le terrain était déjà occupé par l?OPU. «Ce qui nous a conduit à prendre le temps d?étudier le marché, de voir ce que demandent les étudiants, c?est-à-dire analyser les différentes formules permettant de cibler un public encore plus diversifié», explique François Lefèbre, directeur des Editions du Tell. «On a trouvé la possibilité de faire des ouvrages sur l?histoire et le patrimoine. Là on a rencontré un bon accueil avec Les Feuillets d?El-Djazaïr, parus pour la première fois en 1937», déclare-t-il. Et d?ajouter : «Ce livre n?était plus disponible sur le marché, uniquement dans les bibliothèques ; c?est un livre qui a bien marché. Aujourd?hui, les éditions Tell figurent en deuxième position, selon les statistiques établies par la revue de la Bibliothèque nationale sur le Salon du livre de l?an dernier. On a renouvelé l?expérience avec Tlemcen (1950).» L?objectif, à travers ces rééditions est de sortir des monographies sur les villes qui prennent compte non seulement du passé, mais de l?histoire depuis l?indépendance. «Nous préparons un autre ouvrage sur Tlemcen, vu à travers le regard d?un archéologue d?aujourd?hui, Abderahmane Khelifa», dit-il. Et de reprendre : «On essaie de travailler sur des ouvrages actuels et avec des photos en couleur, de faire de beaux livres.» Etudier le marché du livre, prospecter, ce sont bien des efforts à fournir. Car il se trouve que le marché du livre est méconnu, il reste opaque. A cet effet, François Lefèbre explique : «En tant qu?éditeur, on aimerait bien avoir plus d?informations sur qui sont nos acheteurs, quel est leur pouvoir d?achat? C?est un marché opaque, qui reste encore inexploité. Avant, la Sned assurait la présence du livre à travers le pays, et il se trouve qu?après la dissolution de l?entreprise, il n?y a plus de système de distribution structuré. Cela revient à dire qu?il y a beaucoup de travail à faire pour structurer la profession d?éditeur.» Sur la question du lectorat, François Lefèbre dit : «Il y a un lectorat très important. Il y a des gens très intéressés, friands de livres. Je ne m?inquiète pas pour la demande, ce serait plutôt pour l?offre que je m?interrogerais, car elle se fait à des prix pas tout à fait adaptés aux bourses des clients.» Les Editions du Tell se soucient énormément de la qualité du produit, d?où ce travail assidu et ces exigences sur la qualité du papier, la sélection des couleurs, le travail d?impression. «Il y a un problème de qualité : les livres ne sont toujours pas bien imprimés, bien coupés, bien illustrés. Les salons du livre sont une occasion de comparer, de voir ce qui se fait ailleurs, et pour nous, c?est une émulation, c?est se dire qu?il faut atteindre ce niveau de qualité.» Et de reprendre : «Avec le soutien de l?imprimerie Maugin, on essaie de faire de beaux livres.» Les Editions du Tell, jeunes et dynamiques, se veulent d?un professionnalisme certain et efficace, d?ailleurs elles ?uvrent dans ce sens : la qualité pour mieux servir ? et satisfaire ? les besoins des lecteurs, leur offrant ainsi un choix de livres intéressants et attrayants.