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Yacine Belferd
Le prodige des couleurs
Publié dans Info Soir le 18 - 11 - 2004

Regard Une cinquantaine de tableaux (en acrylique) orne, jusqu?à la fin du mois de novembre, les cimaises du Musée des beaux-arts : des peintures signées par un autodidacte.
Yacine Belferd situe son travail dans cet équilibre entre le patrimoine et une démarche moderne de représentation, donc une méthodologie créative adhérant à une vision positiviste et scientifique de l?expression picturale. Il inscrit son art dans un esprit intellectuel, donc pragmatique, ainsi que dans une âme esthétique.
Deux mondes distincts, mais qui convergent et agissent dans une complémentarité indubitable, se côtoient dans cette architecture plastique qui donne à voir ? et à apprécier ? un univers féerique fait de prodiges et de beauté.
L?artiste s?illustre par une créativité à la fois appuyée par l?intuition et la spontanéité affective. Cette manière d?agir transparaît à travers la configuration des images pensées et même imaginées, par leur disposition dans l?espace, ainsi que par les formes et les couleurs qu?elles revêtent, en même temps qu?elle est étayée par une réflexion scientifique lorsque l?artiste formule ce geste, un geste aiguillé par une pensée, disons par l?intellect, qui aboutit à des «postulats logiques» qui font la qualité et l?identité de l??uvre dans son intégralité.
Empirique dans la mesure où Yacine Belferd se concentre sur sa démarche plastique avec ce souci de conceptualiser son travail de créativité. Spontané lorsque l?artiste donne libre cours à une imagination affective. En fait, son approche plastique, qui n?est qu?une réflexion sur l?art lui-même, est doublement articulée. C?est ce qui fait la vigueur et le dynamisme de l??uvre elle-même et lui confère du contenu et du degré, enfin lui donne toute sa validité et sa substance.
Associer le patrimoine à une réflexion moderne n?est finalement qu?un prétexte pour parvenir à l?accomplissement pictural. La démarche de Yacine Belferd consiste, en effet, à concilier une tâche menée avec habileté et beaucoup de précaution afin d?éviter de glisser dans le folklorique et les stéréotypes, les représentations inspirées des traditions berbères et arabo-musulmanes et la manière dont ces représentations sont mises en spectacle.
L?artiste recourt à l?image du signe, il fait référence à l?écriture cunéiforme, mettant ainsi en ?uvre la calligraphie aussi bien arabe que berbère ; d?autres peintures, en revanche, renvoient à l?art de la tapisserie musulman. Cela revient immanquablement à dire que les représentations picturales, des illustrations mêlant la clairvoyance au naïf, sont de purs moments de réminiscence.
L?on peut assurément avancer l?assertion suivante : l?art de Yacine Belferd est axé sur l?écriture, l?écriture de soi, l?esthétique et la réflexion, ou encore la mise en spectacle d?une existence picturale.
Sa peinture est d?ailleurs une écriture constante, une forme de représentation et un mode d?énonciation. C?est un lieu du «dit», mais aussi du refoulé, l?espace de son inconscient, un psychisme qui se montre et se révèle sous des apparences suggestives, puisqu?il est l?expression tacite de songes fantasmatiques, de souvenirs ou encore d?«appétences» venant alimenter toute sa créativité plastique qui se définit par «le plaisir de jouer», çà et là, dans un espace qui lui sied et dans lequel toute la personnalité de l?artiste se dévoile à travers l?image que ce dernier évoque.
Il y a, en effet, dans l??uvre de Yacine Belferd, une fantasmagorie qui régit et régularise l?écriture picturale, l?alimente de faits et d?impressions, d?histoires et d?orientations diverses, aboutissant toutes à des lectures interprétatives diverses, dont chacune, selon la sensibilité de l?un comme de l?autre observateur, peut lui conférer une signifiance, donc un contenu spécifique et révélateur dense et cohérent. Puisque chaque peinture se voit comme une image, celle-ci se lit comme une histoire. Cette même fantasmagorie est alignée sur une organisation harmonique et mélodique, structurée selon des préceptes symphoniques, à croire que chaque tableau est une partition mesurée et jouée.
Effectivement, l??uvre se présente à la manière d?une symphonie musicale, laissant le soin à l?observateur d?exécuter, de matérialiser «cet ensemble d?images consonantes» qui agit sur notre comportement, créant ainsi des humeurs et des sensations.


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