Résultat d'une pollution récurrente que les autorités s'emploient, en vain, à combattre depuis plusieurs années, le «nuage noir» assombrit à nouveau le ciel du Caire depuis quelques semaines. Depuis six ans, le «nuage noir» est au rendez-vous à la même époque, entre septembre et novembre. Ce voile grisâtre, qui s'abat pendant plusieurs semaines sur Le Caire et sa région, est formé de particules microscopiques et de poussière en suspension provenant de diverses pollutions urbaines et industrielles. En raison de la basse pression atmosphérique pendant cette saison et des vents rares, les poussières polluantes s'accumulent et stagnent au-dessus de la ville, l'enveloppant d'une lumière blafarde dans une forte odeur de paille brûlée. Côté santé, ce «nuage noir», aggrave les maladies respiratoires et cardio-vasculaires, causant annuellement au moins 5 000 décès au Caire et ses environs. Les principales sources de cette pollution récurrente sont la circulation automobile, en croissance rapide, les centaines d'usines (sidérurgie, centrales électriques à mazout, fonderies, cimenteries, briqueteries, fours à chaux, fours à charbon traditionnels) qui n'observent aucune norme antipollution, les décharges publiques, livrées à elles-mêmes et qui s'autoconsument et les épaisses fumées dégagées par la paille de riz brûlée dans les campagnes environnantes.