Oran La mort du jeune Ab. K., au domicile familial, est étrange. Il s?avère que son assassin n?est autre que son frère. Un procès bouleversant où on a vu la famille du défunt verser beaucoup de larmes, ce 20 novembre 2004. Les mis en cause sont au nombre de trois, trois frères unis par les liens du sang : Aek K., Ad. K. et G. K., le principal accusé étant Aek K. Dans le box des accusés, ce dernier s?exclame d?ailleurs : «Je n?ai pas tué mon jeune frère, je l?ai juste giflé !» La victime, Ab. K., on l?aura deviné, n?est autre que le frère des trois mis en cause. Les faits de cette affaire remontent au 15 juin 2003. Ab. K. est retrouvé, au domicile familial, baignant dans une mare de sang. Evacué aux urgences du CHU d?Oran, il décède malgré les soins intensifs prodigués par l?équipe médicale. Le rapport du médecin légiste est formel : la victime a succombé à un traumatisme crânien. Alors que l?on se demandait qui pouvait être l?auteur d?une telle horreur, l?enquête effectuée par les services concernés mène aux trois frères du défunt, en l?occurrence Aek K., Ad. K. et G. K.. Arrêtés, ces derniers nient fermement les faits qui leur sont reprochés. Mais c?est finalement Aek K. qui s?avère être l?auteur du crime. Ainsi, le 15 juin 2003, il assassine son jeune frère après une grave dispute qui a pris une mauvaise tournure. «Il s?apprêtait à vendre des meubles et toutes sortes de choses qui se trouvaient à la maison en l?absence de nos parents. Je voulais l?en empêcher et je l?ai giflé», dira Aek K., le principal accusé. Au cours d?un long réquisitoire, le représentant du ministère public met en exergue la gravité des faits et requiert une peine de sept ans de prison ferme à l?encontre de Aek K. et d?un an de réclusion criminelle à l?encontre des deux autres mis en cause, assorties d?une amende de 5 000 DA. Au terme des délibérations, Aek K. est condamné à 4 ans de prison ferme et à une amende de 20 000 DA, pour coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Quant à Ad. K. et G. K., ils sont acquittés.