Forcing Les rebelles sont déterminés à aller jusqu?au bout de leur action. Ils veulent être au pouvoir. Les négociations à Accra sur la formation du nouveau gouvernement libérien, entre le président Moses Blah et le Lurd, butent encore sur les revendications des rebelles qui menacent de reprendre les combats si leurs demandes n'étaient pas satisfaites, selon des sources ouest-africaines dans la capitale ghanéenne. Selon ces sources, les rebelles des Libériens unis pour la réconciliation et la démocratie (Lurd) revendiquent les postes de vice-président et de président du Parlement. «Soit nous obtenons ces postes, soit nous reprenons les combats et il faut tout recommencer», a prévenu de son côté un responsable du Lurd qui participe aux négociations à Accra. «On nous a promis les postes de vice-président et de président du Parlement : nous ne voyons pas pourquoi la situation a changé et pourquoi on ne veut plus nous les donner», a-t-il déclaré. «Nous voulons des postes au sein de l'exécutif et du législatif pour ne pas être pourchassés et tués comme cela s'est produit par le passé», a-t-il ajouté. Le ministre ghanéen des Affaires étrangères Addo Akufo-Addo, dont le pays préside actuellement la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao), a affirmé que les Lurd n'obtiendraient pas satisfaction sur ces revendications, indiquant qu?ils «ont déjà obtenu suffisamment». Le représentant de l'ONU pour le Liberia, Jacques Paul Klein, s'est rendu hier à Accra et s'est entretenu avec le président Blah, ont également indiqué des sources de la Cedeao. Moses Blah, qui a succédé lundi à Charles Taylor, négocie depuis jeudi avec les représentants du Lurd et ceux du Mouvement pour la démocratie au Liberia (Model), qui contrôlent les quatre cinquièmes du territoire libérien, la formation du gouvernement intérimaire chargé d'assurer la transition jusqu'à la fin officielle du mandat présidentiel le 14 octobre.