Résumé de la 2e partie Selon une cousine, il y a, dans un village, un homme qui établit le contact avec les morts : peut-être aidera-t-il à retrouver la dépouille de Salah, mort durant la guerre. Ouardia demande à Djohra de revenir le lendemain, le temps qu'elle fasse venir sa fille, ainsi que sa belle-s?ur, Fatima, la s?ur de son mari, qui n'habitent pas au village. Le lendemain, on tient donc une réunion. Djohra répète ce qu'elle a dit à Ouardia, ? Si El Hadi permet d'établir un contact avec les défunts. ? J'ai entendu parler de ce genre d'hommes, dit Fatima. Une femme du côté de mon époux a même eu recours aux services de l'un d?eux. ? Au village de S. ? demande Djohra. ? Oui, dit Fatima, c'est bien ce village qu'on m'a indiqué. Samia, elle, a la même réaction que sa mère, la veille. ? Un sorcier ? ? Non, dit Djohra, il se concentre, en présence des parents du défunt, et il appelle celui-ci. ? C'est un médium, dit Omar. ? Un médium ? interrogent les trois femmes. ? Oui, dit Omar, une personne qui prétend être l'interprète des esprits. ? ça existe donc ? demande Samia. ? J'ai dit qu'il s'agit de personnes qui prétendent communiquer avec les esprits, je ne sais pas si elles le font réellement. ? Mais cela existe-t-il ailleurs ? ? Oui, les médiums se comptent par milliers dans le monde? ll y a même une science qui les étudie : la parapsychologie. Mais Samia ne cherche pas à avoir des détails sur cette science. ? Je crois qu'on devrait essayer, dit-elle à son frère. Si tu veux, nous irons ensemble. ? J'irai avec vous, dit Fatima. ? C'est très loin d'ici, dit Djohra. ? La distance n'est pas un problème, dit-il, je suis véhiculé. ? Si El Hadi est très sollicité, on vient de très loin, de l'étranger même pour le consulter, il faudra prendre rendez-vous ! ? J'irai le voir avant, dit Omar, je prendrai rendez-vous et surtout je tâterai le terrain? Je verrai surtout s'il vaut le coup de faire le déplacement. S'il s'agit d'un charlatan, il vaut mieux ne pas y aIler. Ouardia comprend qu'il veut surtout éviter une déception à sa s?ur. Celle-ci est, en effet, excitée à l'idée de pouvoir parler à son père, de connaître enfin le lieu où il a été inhumé. ? Nous irons, répète-t-elle, nous irons ! ? Oui, oui, dit Fatima, nous irons ! ? Nous récupérerons enfin la dépouille de père, nous lui donnerons une sépulture décente? Nous pourrons enfin, comme tout le monde, nous rendre sur sa tombe et nous y recueillir. ? Oui, dit Ouardia. La jeune femme tombe dans les bras de sa mère et éclate en sanglots. (à suivre...)