Accroc Le problème de transport persiste toujours sur la ligne Arzew-Oran, notamment aux heures de pointe, au cours desquelles les usagers ont du mal à rejoindre leur lieu de travail. De nombreux habitants de cette cité industrielle, rencontrés au niveau de la gare routière, font remarquer que ce problème est rudement ressenti entre 7 et 8 h 30. «Les microbus disparaissent comme par enchantement pour s'occuper du transport des travailleurs des unités industrielles implantées dans la zone», regrette un fonctionnaire dans une administration publique installée à Oran, ajoutant que «les rares moyens disponibles s'avèrent insuffisants pour répondre à la demande». Un autre usager de cette ligne explique que «pour éviter les éternels retards et les remarques, il faut se lever tôt pour ne pas subir l'échéance fatidique de 7 heures. A moins de jouer des coudes et de faire preuve de sa force physique pour arracher une place dans le bus». La ligne Oran-Arzew est très fréquentée dans les deux sens, aussi bien par les travailleurs que par les étudiants qui font quotidiennement la navette à bord des 66 microbus qui assurent ce trajet. Cette flotte s'avère insuffisante et une certaine anarchie règne dans la gare routière où les infrastructures les plus élémentaires sont inexistantes. Dernièrement, les services de la direction des transports de la wilaya ont mis fin aux activités de 17 transporteurs qui exerçaient illégalement. Cette décision a été favorablement accueillie par les transporteurs légaux qui se voyaient rudement et déloyalement concurrencés par ces «clandestins». Ils estiment que beaucoup reste à faire pour assainir la situation, en traquant, entre autres, les «doublants» ceux qui disposent à la fois de l'agrément pour le transport public et en même temps de contrats avec les entreprises de la zone industrielle d'Arzew pour la prise en charge du transport des personnels. Ce cumul d'activités, interdit par la réglementation, est pratiqué en dépit des mises en garde et rappels à l'ordre de la direction des transports de la wilaya d'Oran. Au niveau de la Société de transport d'Arzew (Sotraz), une filiale de Sonatrach créée justement pour assurer uniquement le transport des personnels de la zone industrielle, on considère que ces «clandestins» représentent des «concurrents déloyaux qui cassent les prix», tout en considérant que le transport à Arzew constitue un marché porteur à tous les opérateurs qui respectent la règlement et les règles d'un marché sain. Pour l'heure, tous les espoirs des citoyens et usagers de cette ligne sont portés sur la réalisation de la ligne ferroviaire Oran-Arzew, projet qui vient d'être relancé après avoir connu un certain «ralentissement» pour des raisons de finances et autres «entraves» d'ordre technique.