Bab Ezzouar 16 août 2003, à 10 h, un passant découvre un corps sans vie à l?intérieur d?un taxi. C?est celui de Mohamed, un jeune homme de 38 ans. Il est effondré sur le volant. L?assassin a été arrêté deux jours plus tard. Mohamed a été grièvement blessé à l?arme blanche par Hocine, 34 ans, qui voulait lui voler son argent, environ 16 000 DA. Le malheureux a reçu un violent coup à la poitrine. Le criminel s?enfuit et rentre chez lui et quand les secours arrivent il est déjà trop tard pour le malheureux. Il succombera à ses blessures. L?assassin est un repris de justice notoire et avait un casier judiciaire chargé qui n?a rien à envier à celui de grands criminels. Une année après le drame, le 1er décembre 2004, Hocine répond de ses actes devant le tribunal criminel d?Alger. Le président ne manquera pas de rappeler le passé de l?accusé et son casier judiciaire. Quant au ministère public il insistera sur le fait que le mis en cause avait arraché à la vie un père de famille. L?accusé est perçu comme un danger public et qualifié de dangereux criminel qui doit être jugé pour homicide volontaire, vol qualifié et coups et blessures volontaires. Des enfants pleurent un père qu?ils ne reverront plus jamais, alors que son meurtrier, quelle que soit sa condamnation, finira par retourner près des siens. Le procureur requiert la prison à perpétuité. L?avocat de la défense déclare que si son client «avait l?intention de tuer, il aurait plutôt visé le c?ur, alors que le coup est allé se planter, par accident, dans la poitrine». Et d?ajouter : «Je demande que mon client soit jugé pour coups et blessures involontaires.» A la fin des délibérations la cour rend son verdict : 20 ans de réclusion criminelle.