L'importation de poisson congelé a atteint les 12 635 tonnes réceptionnées au port d'Oran, a-t-on appris auprès de la direction de la pêche et des ressources halieutiques. Ce chiffre relatif aux quantités de poisson importées qui dénote la prospérité de ce commerce est significatif puisque, durant cette année, et jusqu'en octobre dernier, cette quantité importée l'a été pour une valeur de 10,8 millions d'euros. Selon les mêmes sources, les pics des importations ont été atteints en janvier, juin et octobre avec respectivement près de 2 337, 2 200 et 24 80 tonnes. Toutefois et en parallèle, pour la même période, les exportations de poissons, assurées par quelques opérateurs algériens, n'ont pas dépassé les 839,5 tonnes pour une valeur de 2 736 745 euros. A ce titre, les exportateurs de la région «ouest» et même des autres régions rencontrent d'énormes problèmes pour satisfaire les marchés occidentaux, très friands des produits algériens notamment les crustacés et les poissons blancs. Les mesures draconiennes imposées au niveau des ports européens, notamment pour ce qui est de la qualité et des normes d'hygiène et d'emballage constituent un véritable obstacle pour toute opération d'exportation. Dans les milieux bien informés des réalités du monde de la pêche, plus particulièrement les professionnels activant au niveau des ports des zones ouest et centre du pays, il est avancé que «les véritables opérations d'exportation» s'effectuent en haute mer, loin des regards indiscrets et au mépris de toute réglementation. Selon eux, les produits de pêche, notamment la crevette, sont vendus au large à des clients, qu'ils disent provenant des ports de la rive Nord de la Méditerranée.