Entente La Grande-Bretagne a reçu l'aval des Etats-Unis pour la tenue d'une conférence internationale sur la paix au Proche-Orient, au début de l?année prochaine à Londres. C?est ce qu?a rapporté le Daily Telegraph, dans son édition d?aujourd?hui. La conférence, prévue pour fin janvier ou début février, devrait réunir des ministres étrangers, mais il n'est pas encore certain qu'Israël enverra une délégation à ce niveau, explique le Daily Telegraph. La conférence ne sera probablement annoncée qu'après l'élection du successeur de Yasser Arafat à la présidence palestinienne le 9 janvier, précise le journal britannique. Elle dépend, en outre, de l'élection de l'ancien Premier ministre modéré, Mahmoud Abbas. Le Premier ministre britannique, Tony Blair, discutera des détails de cette conférence avec les dirigeants israéliens et palestiniens lors d'une visite au Proche-Orient ce mois-ci. Il faut savoir que Blair a fait d'un règlement du conflit israélo-palestinien une priorité dans sa politique étrangère et l'a associé à la lutte contre le terrorisme. Selon une source israélienne citée par le quotidien, «il n'y aura pas de conférence» si les Palestiniens élisent Marouane Barghouti, qui purge cinq peines de réclusion à perpétuité dans une prison israélienne pour avoir commandité des attentats meurtriers contre des Israéliens. Washington refusera sans doute également de traiter avec Barghouti, estime le Daily Telegraph. «Il pourrait y avoir une conférence à Londres», admet le secrétaire au Foreign Office, Jack Straw, dans les colonnes du quotidien The Independent. Le chef de la diplomatie britannique précise qu'il s'agirait d'un événement «plus discret» que les précédentes conférences internationales consacrées à la situation au Proche-Orient. Les préparatifs de la conférence, dominés par des discussions entre les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, visent, en outre, à apaiser les différends entre Washington et plusieurs pays européens sur l'Irak, selon des sources diplomatiques citées par le quotidien. Blair a évoqué la question d'une conférence avec le président américain George W. Bush à Washington en novembre. Les deux hommes voient dans le décès d'Arafat une occasion de sortir de l'impasse le processus de paix au Proche-Orient. Bush, pour sa part, avait promis d'utiliser son deuxième mandat de quatre ans à contribuer à la création d'un Etat palestinien dans le cadre d'un accord de paix.