Critique De l?avis des professionnels de l?immobilier, les mesures prévues par le gouvernement n?auront pas un effet particulier sur le marché locatif national. Pour dynamiser le secteur de l'immobilier et encourager la location de logements, le gouvernement a prévu une série de mesures dans le cadre de la loi de finances 2005. Ces mesures consistent essentiellement dans la baisse de l?impôt sur les revenus de la location et la protection des propriétaires en cas de non-versement des loyers et des charges. Néanmoins, si les députés siégeant à l?APN ont adopté la disposition relative à la baisse de l?impôt sur le loyer des logements et l?exonération de la location des logements aux étudiants, ils ont, en revanche, rejeté celle prévoyant l'expulsion de tout locataire ayant cumulé trois mois d'arriérés dans le paiement du loyer, dans un délai de deux mois. De l?avis des professionnels de l?immobilier, les mesures prévues par le gouvernement n?auront pas un effet particulier sur le marché locatif national. «Il est faux de croire qu?en réduisant la charge fiscale de 10 à 7 %, l?on amènera les propriétaires à mettre leurs biens immobiliers sur le marché», tranche l?un d?eux. Selon un autre, employé dans une agence immobilière à El-Biar, «la facilitation de la location passe inévitablement par la mise sur le marché de quantités suffisantes de logements, car il faut dire qu?aujourd?hui, la demande dépasse de loin l?offre». Selon lui, les baisses d?impôt sur le loyer des logements, aussi importantes soient-elles, ne peuvent, en aucun cas, influer sur les prix de la location tant que la demande est supérieure à l?offre. De l?avis de Mohammed F., gérant d?une agence immobilière à Chéraga, les lois régissant la relation entre le propriétaire et le locataire ne sont pas faites pour encourager la location. «Elles arrangent le locataire et ne rassurent pas du tout le propriétaire», poursuit-il sans omettre de noter que les pouvoirs publics, dans leur souci de faciliter et d?encourager la location, auraient dû changer ces lois. «Cela est, à mon sens, plus efficace que la baisse des charges fiscales», conclut-il.