Embouteillage Situées en pleines rues commerçantes, les salles des fêtes causent beaucoup de désagréments aux riverains et autres commerçants. Les salles des fêtes foisonnent dans les quartiers et sont devenues une source d?enrichissement pour leurs propriétaires, exerçant souvent au mépris d?un voisinage qui subit à chaque fois de douloureux désagréments. Haï el-Badr, ex-Lotissement Michel, un quartier populeux de Kouba, une salle des fêtes, construite en un temps record, est prise d?assaut chaque jour en cette période d?été où les mariages sont célébrés quotidiennement. Située dans une rue commerçante, cette salle fait aussi des malheureux. Le mauvais stationnement des véhicules des invités gênent terriblement la circulation. L?enfer des embouteillages est ressenti non seulement par les automobilistes, mais aussi par les autres commerçants de ce quartier dont la plupart se résignent à attendre «impatiemment» des clients qui «boudent» leurs produits faute de stationnement. D?ailleurs, certains petits commerçants en arrivent aux mains avec des automobilistes «invités» pour une histoire de stationnement et des échauffourées éclatent à tout moment. Dans d?autres quartiers où la «mode» des salles des fêtes fait rage, le voisinage souffre aussi de la pollution «sonore». A Kouba, Belouizdad, Hussein-Dey, des citoyens se sont insurgés à maintes reprises contre des propriétaires qui n?ont pour souci que l?appât du gain. On leur reproche notamment de laisser délibérément les fenêtres ouvertes d?où sortent les forts décibels d?une musique qui dérange tout le voisinage. Pour tenter de pallier le problème, ces derniers font circuler des pétitions et déploient beaucoup d?efforts pour contraindre les propriétaires à faire preuve de retenue ou à changer carrément de vocation. Répondant du tac au tac, les mêmes propriétaires ne trouvent pas mieux que d?exhiber le document d?autorisation accordé par les services concernés de l?APC. Mais ces fameuses autorisations sont très souvent décriées par les riverains qui estiment que les propriétaires ont dû verser une «tchipa» pour ouvrir leurs salles au grand dam des voisins, agressés dans leur conservatisme ambiant par des chants aux paroles obscènes et des commerçants qui voient leurs fidèles clients fuir la rue en raison de la moindre petite place de stationnement qu?ils ne trouvent pratiquement jamais.