Sur quelque 19 000 dossiers déposés, seuls 62 ont été acceptés par les banques. Une petite goutte dans l?océan. Les établissements financiers sont coupables, aux yeux de la frange des 35-50 ans, de n?avoir pas joué franc jeu. La manne étant hermétiquement fermée, les rêves de ces chômeurs deviennent chimériques. Les promoteurs de projets validés par le comité de la Caisse nationale d?assurance-chômage se plaignent de la lenteur et des délais que prennent les agents de banque pour rendre leur verdict. «Il faut sensibiliser vos agents au niveau des agences et des succursales pour accélérer la procédure de traitement des dossiers des chômeurs. Ce n?est pas comme avant, il y a maintenant un fonds de garantie qui indemnise les banques à hauteur de 70% du crédit accordé et non remboursé par le promoteur», a déclaré Tayeb Louh, ministre de l?Emploi et de la Sécurité sociale, qui enchaîne sur le même ton : «Le délai de trois mois pour rendre votre verdict est excessif.» Louh, qui intervenait lors des journées d?information et d?orientation à l?adresse des chômeurs promoteurs qui se tiennent au siège régional de la Cnac à Bir-Mourad-Raïs, à Alger, a annoncé que des réunions périodiques seront organisées incessamment afin que tous les dossiers soient validés dans les plus brefs délais. De plus, une commission, qui prendra en charge les doléances, sera installée pour répondre aux recours de ceux qui n?ont pas été retenus par ledit comité. En effet, 15% des dossiers ont été rejetés pour diverses raisons, selon les statistiques du Comité de la Cnac. Les 3 journées d?information au niveau d?Alger, d?Oran et d?Annaba sont organisées pour permettre aux chômeurs de prendre conscience des enjeux et des difficultés qu?ils peuvent rencontrer lors de la création de leurs entreprises. A titre d?exemple, les chômeurs promoteurs seront accompagnés par la Cnac durant les phases montage, démarrage et lors des premières années d?exploitation de projets et ce une fois l?accord bancaire obtenu. S?agissant de cette dernière phase, il est important de noter que la création d?activité est un pari difficile, sa pérennité l?est encore plus. «C?est pourquoi, la Cnac considère cet accompagnement comme incontournable pour assurer des emplois durables», a indiqué M. Bouada, directeur de la Cnac. Enfin, cette journée d?information a été mise à profit par le ministre pour rappeler le programme du président de la République relatif à la création d?un million de postes de travail d?ici à 2009. Le ministre a affirmé, à ce propos, qu?on peut relever ce challenge. Avec seulement le dispositif de l?Ansej et de la Cnac, 500 000 emplois permanents seront, précise-t-il, créés d?ici à 2009. A titre d?exemple, les 60 microentreprises qui seront créées incessamment permettront, à leur tour, la création de 180 postes d?emploi si on estime la moyenne de 3 employés pour chacune d?elles, a-t-il ajouté.