C?est un véritable pavé dans la mare qu?a jeté le directeur régional de la Cnac de Tizi Ouzou en accusant, hier, dans un point de presse, «les banques (publiques) de ne pas jouer le jeu» dans le dispositif mis en place par les pouvoirs publics en faveur des chômeurs-promoteurs âgés de 35 à 50 ans. Dans un rapport contenant le bilan de cet organisme public remis à la presse, il est souligné qu?«un certain nombre de difficultés apparaissent principalement au niveau des banques» qui ne suivent pas la cadence d?action escomptée par la Cnac. Ainsi, sur 72 dossiers déposés auprès de ces banques, seulement six ont été acceptés. Le hic est que des représentants de ces institutions financières publiques font partie du «comité de sélection et de validation» qui étudie les dossiers. A cela s?ajoute l?existence d?un fonds de caution mutuelle de garantie, créé justement en vue de rassurer ces banques sur les risques d?insolvabilité des emprunteurs. Pis encore, souligne le Dr M. Moudoudi, le rejet des dossiers par ces banques ne se fait pas par «écrits motivés» permettant à l?avenir à la Cnac de prendre en considération les avis lors des examinations des futurs dossiers. D?autres griefs ont été imputés aux banques tels que «la spécialisation» non déclarée dans la réception des dossiers (les dossiers de projets agricoles sont orientés systématiquement vers la Badr), fixation des normes restrictives dissuasives pour les promoteurs et, enfin, les lenteurs dans le traitement des dossiers. Pour pallier ces insuffisances, les responsables de la Cnac de Tizi Ouzou proposent la création d?un «comité régional de suivi et de coordination», afin d?insuffler une nouvelle dynamique à ce dispositif et aplanir les difficultés rencontrées dans sa première phase de concrétisation entamée depuis octobre dernier.