Revendication Le leader de la Cadc est intervenu pour réclamer le droit des commerçants de la ville. Une réunion qui a failli tourner au vinaigre, tel est le sort de «l?assemblée générale des commerçants de la ville de Tizi Ouzou» qui devait se tenir, hier, en marge de la grève générale d?une journée observée par ces commerçants sous l?égide de la coordination locale des ârchs. Aussitôt, l?AG, qui a drainé une assistance relativement nombreuse, ouverte par le chef de file des ârchs, Belaïd Abrika, des éléments de la police ont fait irruption dans la salle et ont demandé aux animateurs de l?AG d?évacuer les lieux au motif que «la réunion n?a pas été autorisée» par le responsable de la maison de la culture, Mouloud-Mammeri, où elle devait se tenir. Un conciliabule s?en est suivi entre l?officier de police et les animateurs qui ont tenté, en vain, de maintenir l?AG. Finalement, la raison et la détermination des policiers l?ont emporté et les présents ont évacué la salle dans le calme après une brève allocution d?Abrika dans laquelle il s?est félicité de la réussite de la grève des commerçants qu?il a qualifiée de premier pas dans une série d?actions futures «plus large et plus longue» si les autorités concernées, en l?occurrence la direction des impôts de la wilaya, ne se décident pas à appliquer l?instruction de «l?amnistie fiscale» au profit des commerçants de la ville, dans les plus brefs délais. S?agissant de la grève d?hier, il convient de noter qu?elle a été suivie massivement par les commerçants. Son objectif est d?obtenir une exonération fiscale promise par le gouvernement dans son protocole d?accord avec le mouvement des ârchs. Certains commerçants rencontrés ont affirmé que le directeur des impôts de la wilaya a promulgué une instruction pour l?exonération fiscale qui a été adressée aux différentes daïras pour application sauf celle de Tizi Ouzou. Pourtant, ajoute-t-il, les commerçants de la ville de Tizi Ouzou ont le plus souffert durant les événements de 2001 et la période de l?anarchie qui s?en est suivie, une période marquée notamment par l?insécurité et la prolifération du commerce informel dans toute la ville.