Le hall de la salle Ibn Khaldoun s'est transformé, dimanche, en un jardin chinois orné des ?uvres de la peintre Amira Tamoud qui expose jusqu'au 4 janvier prochain. D'origine chinoise, cette artiste est spécialisée dans le dessin sur soie, mais son exposition compte également des dessins sur verre et des tableaux peints à l'huile. La nature en Chine ? qu'elle a quittée en 1990 après son mariage avec un Algérien ? est la source d'inspiration de l'artiste, qui s'emploie à la rendre dans ses moindres détails. Très reconnaissante envers son pays d'adoption, l'Algérie, Amira a su exprimer cette reconnaissance à travers la réalisation de plusieurs ?uvres où les influences des deux cultures sont visiblement rendues. Ainsi, sont exposées des pièces de trousseau de jeune mariée algérienne portant des dessins de la nature chinoise. Amira n'hésite pas à réaliser des costumes traditionnels algériens (la robe Fergani de Constantine, la robe kabyle?) avec des dessins selon l'école chinoise, un métissage né de quelque 14 années de vie en Algérie. Amira, qui enseigne à des jeunes filles algériennes l'art du dessin sur soie, considère que cet art s'est répandu de façon remarquable en Algérie. Elle insiste sur les qualités qui caractérisent cette pratique dans son pays d'origine et qui allient couleurs et détails de sorte que les dessins reflètent fidèlement la réalité. Cette exposition est la deuxième du genre à la salle Ibn Khaldoun et sa cinquième exposition depuis sa venue en Algérie.