L'une des salles de l'hôtel El Djazaïr a récemment abrité une exposition des œuvres de Khadidja Abdelmoumen, une dame rêveuse, mais qui garde un lien avec la réalité. Ses œuvres sont principalement constituées de tableaux de peinture sur soie et de travaux sur vitrail. Les premiers représentent, pour la plupart, des natures mortes et des fleurs. Quant aux seconds, il s'agit de services à eau, de vases, de vaisselle en verre et de miroirs scintillant de mille feux. Dans son exposition, la soie et le vitrail sont en fête. Autodidacte, diplômée dans le secteur de la santé et de l'aide sociale, cette dame avoue avoir toujours eu des prédispositions pour le dessin. Fille d'un magistrat, elle a eu le bonheur d'habiter dans différentes régions de l'Algérie et c'est naturellement qu'elle a apprécié la poésie et les paysages, la nature et les animaux. « Les aléas de la vie m'ont éloignée du dessin que j'ai retrouvé tardivement », nous explique-t-elle. C'est en mettant sur pied un projet pilote pour l'ouverture d'un jardin d'enfants, il y a quelques années, qu'elle a renoué avec ses amours premiers : le dessin et la peinture. Dans la frénésie des retrouvailles, Mme Abdelmoumen, encouragée par son époux et ses enfants, touchera à tout : peinture paysanne (sur bois), peinture indienne, estampes chinoises... mais c'est la peinture sur soie en premier lieu et le vitrail qui la ravissent le plus. « La soie est un support passionnant, il mène très loin », nous dit-elle. Ce qui compte pour elle, ce sont les couleurs. Les tons vifs et pastel prennent toujours le dessus dans son travail. Elle souhaite transmettre la gaieté et le bien-être aux regards, plutôt que de la tristesse ou de l'angoisse. Mme Abdelmoumen est à sa troisième exposition et elle est bien décidée à ne plus rompre les liens avec sa grande passion. Parce que des rêves, des souhaits et des espoirs, elle en nourrit beaucoup...