Un congrès réunissant une centaine d'imams et de rabbins venus du monde entier, auquel participent d'importants dignitaires religieux, s'est ouvert, hier soir, à Bruxelles, avec pour objectif de promouvoir le dialogue entre l'Islam et le judaïsme. Le congrès, qui se veut le premier du genre, aura lieu jusqu'à jeudi et alternera séances plénières et ateliers. L'un d'entre eux se propose ainsi de réfléchir sur les structures à mettre en place pour «pallier les carences constatées dans les formations des imams et des rabbins». Un autre souhaite trouver les moyens d'éviter les «crispations identitaires». «Trop souvent de par le monde, les religions sont instrumentalisées, servent de prétexte à des déchirements, à des guerres, à des massacres, on invoque le même Dieu unique pour séparer, diviser, cloîtrer», a déclaré le ministre belge de l'Intégration sociale, Christian Dupont, cité par l'agence Belga. Le congrès se déroule sous le patronage du roi des Belges, Albert II et du roi du Maroc, Mohammed VI. Il est organisé par la fondation Hommes de parole. Parmi les personnalités présentes, figurent le grand rabbin Shmuel Rabinowitz, venu d'Israël, ainsi que le grand rabbin Shlomo Rosen, responsable de l'American Jewish Committee. Le recteur de la mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, ou encore le docteur Zaki Badawi, président du Collège musulman de Londres, le mufti d'Alep en Syrie, Ahmed Hassoun sont également présents, avec d'autres dignitaires musulmans venus d'Europe, d'Afrique du Nord ou d'autres parties de l'Afrique. L'Iranienne Chirin Ebadi, prix Nobel de la Paix, est également attendue.