La huitième Conférence mondiale sur la religion et la paix s'est ouverte ce samedi à Kyoto avec un appel au rejet de la violence et une condamnation du «détournement de la religion» par les «extrémistes». Environ 2 200 participants – dont 800 dignitaires religieux – issus des principales confessions se sont réunis pour quatre jours de travaux consacrés au rôle de la religion et à sa capacité à lutter contre la guerre et les violences dans le monde, selon les organisateurs. Parmi les participants, figurent l'ex-président iranien Mohammad Khatami, la directrice générale de l'UNICEF Ann Veneman, l'ancien Premier ministre norvégien Kjell Magne Bondevik, le cardinal Julio Terrazas, le prince Hassan bin Talal, oncle paternel du roi Abdallah II de Jordanie et le rabbin David Rosen. La conférence rassemble des chefs religieux venant de zones de conflit comme le Proche-Orient, la République démocratique du Congo (RDC) ou le Soudan. «Les communautés religieuses se réunissent en ce moment crucial car la religion a été récupérée par les extrémistes, les politiciens et les médias», a indiqué dans un communiqué William Vendley, le secrétaire général de la Conférence mondiale sur la religion et la paix (WCRP - World Conférence on Religion and Peace) basée à New-York. «Hommes de foi, communautés et dignitaires religieux doivent faire entendre leur voix et passer à l'action», a-t-il exhorté. «Les participants examineront concrètement les façons dont les communautés religieuses peuvent travailler ensemble pour arrêter les guerres, éliminer la pauvreté et protéger la terre», ajoute le texte de l'organisation.