La capitale belge abrite depuis quatre jours le premier Congrès des imams et des rabbins, destiné à rapprocher les deux religions et, par ricochet, les deux communautés musulmane et juive. Initié par la fondation Hommes de parole — relativement au rang social et intellectuel des religieux —, cent imams et rabbins sont rassemblés à Bruxelles afin de prêcher la bonne parole, prôner le dialogue entre l'islam et le judaïsme et œuvrer à la paix dans le monde. Des experts et des observateurs, chrétiens et laïcs, sont également présents. Les participants veulent s'unir contre la violence et se mettre au service de la paix. Placé sous le haut patronage du roi des Belges, Albert II, et du souverain marocain, Mohammed VI, le congrès voit la participation de plusieurs noms illustres, tels Abdurahmane Abad, porte-parole officiel des Oulémas palestiniens, Mohamed Bechari, vice-président du Conseil français du culte musulman, Dahou Meskine, secrétaire général du Conseil des imams de France, Tareq Oubrou, imam de Bordeaux, Shlom Shlush, Grand rabbin de Haïfa, André Azoulay, conseiller du roi Mohammed VI, etc. Le jeune monarque, dans un message adressé aux congressistes, a souligné que “le devoir le plus pressant qui s'impose à tous aujourd'hui est d'œuvrer sans désemparer pour affranchir le nom de Dieu et les paroles divines de l'étau où les enserrent les contempteurs du bien”.