Pour encourager le recours à des énergies moins polluantes, le gouvernement a décidé de faire baisser le prix du sans plomb de 34%, alors que les autres carburants connaissent une nouvelle augmentation. Nos automobilistes vont-ils changer le «régime» de leur véhicule ? Les voitures «écolos» vont-elles prendre demain le relais sur nos routes encombrées et surtout fortement polluées par les fumées noires des pots d?échappement ? Le gouvernement Ouyahia veut, en tout cas, tenter l?expérience en décidant de faire baisser le prix de l?essence sans plomb de 34%. Fixée actuellement à 22,50 DA le litre, l?essence sans plomb sera vendue presque 8 DA moins chère. Une diminution qui, dans les calculs des pouvoirs publics, incitera les personnes à se rabattre dorénavant sur ce carburant nettement moins polluant que les autres formes d?essence. La mesure a comme souci majeur, en effet, d?encourager désormais le recours à des énergies moins polluantes. A l?opposé, les prix des autres carburants devront connaître des augmentations assez sensibles. Jeudi, le gouvernement a chargé l?opérateur Naftal de porter rapidement à la connaissance du public les nouveaux prix des différents carburants, qui devaient entrer en vigueur à partir du 1er janvier 2005. Cette décision ne sera pas sans conséquences : déjà fortement éprouvés par les prix jugés excessifs des carburants dit polluants, nos automobilistes, si la grille des prix venait à changer, relookeraient carrément le mode de vie de leur véhicule qui marchait, jusque-là, au normal, au super ou au gasoil, trois essences «traditionnelles» qui concernaient pratiquement la totalité du parc automobile national. Il est à rappeler que ces «ajustements» adoptés par le gouvernement sont motivés surtout par le gel des marges des prix depuis 1998 et aussi l'augmentation des charges d'exploitation. Ces deux raisons ont eu comme effets directs la dégradation de la qualité du service de distribution des carburants et GPL, le manque d'attractivité des nouveaux investisseurs et la difficulté pour les opérateurs de mettre à niveau leurs infrastructures pour se conformer aux normes. Les ajustements introduits ont été adoptés par le gouvernement avec le souci de préserver le pouvoir d'achat des citoyens.