Dépassements Les lois décrétées par le ministère de l?Education ne sont pas appliquées par la majorité des écoles publiques et privées. Beaucoup d?établissements publics et privés ne se conforment pas à la réglementation. Cette réalité est vérifiable sur le terrain. A titre d?exemple, le programme enseigné est inspiré des programmes étrangers, notamment le français, alors qu?il existe bien un programme algérien réalisé par le ministère de l?Education nationale, le seul en charge du système éducatif pour l?élaboration des programmes et la formation des éducateurs (trices) et ce conformément à la loi du 16 avril 1976. En outre, la loi promulguée en 1992 permettant aux privés d?ouvrir dans leur maison des garderies pour accueillir des enfants ne dépassant pas quatre ans, pour la journée ou la demi-journée et les entretenir, a été une occasion pour beaucoup de personnes d?ouvrir des écoles privées et d?y accueillir des enfants jusqu?à l?âge du lycée, mais en appliquant un programme s?inspirant du programme français, ce qui est interdit par la loi. Cela a poussé l?Etat à promulguer la loi du 28 mars 2004 qui permettait toujours aux privés d?ouvrir des écoles pour le préscolaire, le primaire, le moyen et le secondaire, mais tout en se conformant au cahier des charges. Ainsi, tous les privés, qui ont déjà exercé dans le domaine ou ceux qui viennent juste d?ouvrir des écoles, doivent appliquer le programme élaboré par la tutelle, ce qui n?est pas le cas quant aux frais d?inscription, par exemple, puisque les parents payent 1 200 à 1 500 DA pour l?année pour un enfant en préscolaire alors que cette somme a été fixée à 150 DA par le ministère, outre la contribution du ministère de la Solidarité qui est de 50 DA. Et même en cas de révision de la somme, cette dernière ne devrait pas atteindre 1 200 DA. Pour ce qui est de l?état des classes, elles sont très chargées, ce qui ne facilite pas la tâche des éducatrices et gêne beaucoup les enfants qui s?en plaignent tout le temps préférant rester chez eux.