Résumé de la 7e partie Le cavalier s'éloigna. Peu de temps après en parut un autre, qui posa les mêmes questions à la jeune fille qui lui fit les mêmes réponses. La jeune fille, cette fois, eut peur. Elle appela encore une fois «Aubépin ! Aubépin !» mais seul l'écho de sa voix lui revint, mêlé aux aboiements affolés de la chienne et aux chocs sourds de la cognée d'Aubépin sur les souches. Elle pria le cavalier de la suivre dans la clairière où son frère devait se trouver. Ils y allèrent, mais, à l'endroit où elle l'avait laissé, il n'y avait personne? que la chienne qui tirait frénétiquement sur sa laisse et, pendus aux branches d'un arbre, le maillet et la calebasse que le vent entrechoquait. Et elle comprit : Aubépin et sa femme l'avaient abandonnée dans les bois. Tout cela était un stratagème qu'ils avaient bien combiné pour se débarrasser d'elle. Ils avaient attaché la chienne au tronc de l'arbre exprès ; exprès ils avaient pendu le maillet et la calebasse au vent de la forêt? Ce qu'elle prenait pour des bruits de cognée était le choc des deux, quand la bise les agitait. ? Je suis perdue, dit-elle ? Si tu veux, dit le cavalier, tu passeras la nuit chez moi. Demain, quand il fera jour, tu iras où bon te semblera. La jeune fille pensa que, dans son malheur, c'était encore une chance pour elle que le cavalier voulût bien la recueillir pour la nuit, et elle monta derrière lui. Quand ils arrivèrent, elle descendit et l'homme vit que la femme qu'il venait de sauver des bois était d'une extrême beauté. Il lui fit raconter son histoire. Elle redit tout, depuis le jour lointain où, jouant avec un perdreau, elle l'avait laissé s'envoler : ? Les ?ufs de serpent, dit-elle, ont éclos dans mon ventre. Mon frère me croit enceinte et, pour cela, il m'a menée pour me perdre dans les bois. C'est là que vous m'avez trouvée. Le cavalier était à la fois touché et intrigué. Comme il était peu probable que la femme voulût retourner en son pays après ce qui venait de lui arriver, il aurait voulu l'épouser, mais il fallait d'abord la débarrasser des serpents qui vivaient dans son ventre et il ne savait comment s'y prendre. Aussi alla-t-il consulter le sage du village. (à suivre...)