Résumé de la 6e partie Le lendemain, Aubépin réveilla sa femme et sa s?ur de bonne heure et leur dit qu'ils allaient couper du bois dans la forêt, pour leurs provisions d'hiver. Elle était en train d'appeler quand, de l'autre côté du fourré, lui parvint un bruit de sabots sur le sol et un cavalier, sur un cheval noir, surgit : ? Qui que tu sois, dit-il, je te conjure, laisse-moi passer. Il se fait tard et mes enfants m'attendent. ? Je suis une créature comme toi, dit la jeune fille. ? En ce cas, dit le cavalier, que fais-tu seule à cette heure dans la forêt ? Dans un instant les animaux des bois vont sortir et ils te mangeront. ? Mon frère et sa femme coupent du bois tout près d'ici. Tu as dû les rencontrer sur ton chemin. ?Tout près d'ici, sur mon chemin, je n'ai rien rencontré... qu'une chienne qui jappe à rendre l'âme. ? C'est celle de mon frère. Ces coups que tu entends sont ceux de sa hache. Va, cavalier, passe ton chemin et laisse-moi. Mon frère bientôt viendra me chercher et nous rentrerons au village. Le cavalier s'éloigna. Peu de temps après en parut un autre, qui posa les mêmes questions à la jeune fille. Elle lui fit les mêmes réponses. La nuit maintenant était noire et il était temps de rentrer. Quand le troisième passa, la s?ur d'Aubépin sursauta : elle percevait à peine sa silhouette dans l'obscurité. ? Qui que tu sois, dit-il, dis-moi qui tu es. ? Une créature comme toi. ? Et que fais-tu si tard au milieu des bois ? ? Tu le vois bien, je coupe du bois. ? Seule ? ? Je ne suis pas seule : mon frère et sa femme sont tout près, ils coupent du bois eux aussi, pour nos provisions d'hiver. Ne les entends-tu pas ? ? Malheureuse ! Il n'y a personne alentour, si ce n?est une chienne qui jappe, attachée à un tronc d'arbre. Je suis le dernier homme qui passe aujourd'hui sur ce chemin. (à suivre...)