Résumé de la 4e partie : Après Carthage, Apulée se rend en Grèce où il va étudier la philosophie platonicienne. Il va également s'initier aux mystères d'Eleusis, puis au culte de la déesse égyptienne, Isis. Il va faire suivre son séjour grec d'un séjour romain. Il est, bien sûr, fasciné par la capitale de I'empire, la plus grande métropole du monde antique. Les plus grands monuments de la ville, comme le Panthéon, le fascinent. Il est également attiré par les magnifiques ?uvres d'art qui ornent les places publiques. Il est étonné par la foule et son caractère cosmopolite : ici, le mélange des peuples est encore plus grand qu'à Carthage et même à Athènes. Mais déjà, il regrette Carthage ; il regrette aussi Madauros (M'daourouch) la ville et le pays natals. Il revoit Pontianus, I'ami originaire d'Oea (Tripoli) qu'il a connu à Athènes. Il va également rencontrer un autre Africain, Orfitus, qui, plus tard, deviendra proconsul d'Afrique. Quelle activité a-t-il exercée à Rome ? On pense que, comme le héros de son roman Les Métamorphoses, il a exercé la fonction d'avocat. Il est vrai qu'Apulée avait le verbe facile et savait, grâce à ses études de rhétorique, plaider les causes et les gagner. Sans doute, comme son héros également, versait-il la majorité de ses gains au temple d'Isis dont il était prêtre. Le culte d'Isis était répandu, à l'époque, à Rome. La déesse avait des disciples originaires d?Egypte, notamment d'Alexandrie, mais aussi des Romains, des Grecs, des Africains comme Apulée. Il était très pieux et respectait toutes les religions, rejetant l'athéisme qui, selon lui, perturbe l'ordre du monde en niant toute existence aux dieux. Cependant, il devait critiquer le christianisme, qu'il a dû connaître aussi à Madaure et surtout à Carthage, et qu'il aurait caricaturé dans le portrait de la mégère des Métamorphoses. Les auteurs chrétiens, notamment saint Augustin, allaient lui rendre la monnaie de sa pièce en lui fabriquant une réputation de magicien. Il n?y a pas de doute que notre auteur, très porté sur le surnaturel, se soit intéressé à la magie, mais il n'est pas prouvé qu'il l'ait exercée lui-même. Apulée ne parle pas du tout de cette période de sa vie, aussi ne connaît-on pas la raison qui l'a poussé à rentrer en Afrique. Alors que beaucoup de ses compatriotes doués qui se rendent à Romel pour leurs études, choisissent de se fixer dans la capitale de l'empire, lui préfère rentrer dans son pays. Il est, en effet, très attaché à l'Afrique, la terre de ses ancêtres, et à sa ville natale de Madauros. Il l'a quittée pour faire des études, mais il n'a jamais pensé s?installer ailleurs. L?arrivée d?Apulée à Madauros coïncide avec la mort de son père. Celui-ci lui lègue la moitié de sa fortune ? un million de sesterces ? l'autre moitié allant à son frère. Apulée hérite, de plus, de charges municipales qui font de lui un décurion, c'est-à-dire un membre du sénat local. Mais on pense qu'il n?y a siégé qu'épisodiquement et qu'il a renoncé à la carrière administrative. Celle-ci, même si elle est lucrative, a trop de servitudes pour retenir un esprit aussi indépendant et aussi mobile que le sien. Il s'occupe d'enseignement, il exerce aussi comme avocat, puis le démon du voyage le reprend. Ses amis le supplient de rester, mais il ne les écoute pas. «Je veux me rendre en Egypte !» L'Egypte, le pays des pharaons, la patrie d'Isis... (à suivre...)