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Histoires vraies
La trop belle-mère (2e partie)
Publié dans Info Soir le 11 - 12 - 2005

Résumé de la 1re partie n Le père et le fils se rencontrent après de longues années. Chacun a eu sa propre vie : Jules Vannier, 80 ans, et Paul Vannier, 51 ans. Cette rencontre sera-t-elle la dernière ??
Paul Vannier se met à parler tout seul sur sa machine : «Mais qu'est-ce qui lui a pris? Quel besoin avait-il de se racheter ?»
Jules Vannier pédale toujours avec régularité. Lui aussi est plongé dans ses souvenirs ; il sent que, tout à l'heure, il va se passer quelque chose, que ce 16 avril 1953 ne sera pas un jour comme les autres...
L'entrevue avec Martine n'a pas été facile, mais il ne s'en est pas trop mal sorti. C'est la pensée d'Elise qui lui a donné la force et le courage nécessaires. Pour Elise, il aurait tout fait, même le pire. Quand Jules l'a épousée, Elise avait dix-sept ans et lui trente-trois. Il était célèbre à l'époque. Il était un champion de la «petite reine». Il avait son nom et sa photo dans les journaux. Il était beau garçon. Elise n'était pas la première à être séduite. La seule différence avec celles qui l'avaient précédée, c'est que lui en est tombé aussitôt amoureux. lIs s'étaient rencontrés après une course. Elle était mannequin publicitaire pour une marque de cycles. C?était une beauté, avec ses cheveux noirs coiffés en chignon, ses yeux pétillants et son sourire éclatant. Elise riait tout le temps. Elle était gaie, gaie !...
Le regard de Jules Vannier devient soudain très triste. Pourquoi tout cela a-t-il disparu ? Pourquoi a-t-il eu ces stupides remords d'avoir abandonné Martine et son enfant ? Il avait reconnu Paul à sa naissance, c'était bien suffisant. Alors, pourquoi aller le rechercher et lui proposer de vivre avec eux ? Et le pire, c'est qu'il voulait bien faire ! Mais qu'est-ce qui lui a pris ?
Jules Vannier pousse un soupir. Il n'y a aucune réponse à cette question. Ou plutôt, il n'y en a qu'une : tout a été organisé depuis le début par une force supérieure, comme ce qui va se passer dans quelques minutes devant le vélodrome de Vincennes.
Paul Vannier ralentit. La rue est pourtant déserte et parfaitement plate, mais la vision qui vient de surgir devant lui lui coupe les jambes. C'était le 14 juillet 1919, le jour du défilé de la victoire. Son père était venu le chercher en tandem pour le conduire chez lui, près de la gare de Lyon. Jules était heureux. Cela se voyait. Et lui aussi était heureux. Il le trouvait sympathique : il ne lui en voulait plus. C'était son père, dans le fond, et il était content de l'avoir retrouvé. A l'avant du tandem, Jules Vannier parlait sans cesse : «Je suis sûr qu'on va devenir une vraie paire de copains. Pas vrai, fiston ?
? Oui, papa.
? On passe prendre Elise et puis on va au défilé. Je parie que vous allez bien vous entendre tous les deux.
? J'en suis sûr, papa.»
Bien qu'il l'ait adoré, Paul Vannier n'avait jamais appelé René Manuel «papa». C'était la première fois qu'il pouvait le faire. Il faisait beau. Il y avait des drapeaux et des militaires partout. Il était heureux !
Et puis il a vu Elise... Le temps s'est arrêté. Ce qu'il a ressenti était tellement violent qu'il est resté paralysé sur le seuil de l'appartement. Son père parlait avec volubilité : «Eh bien, ne restez pas comme deux empotés ! Paul, va embrasser ta belle-mère. Et tu l'appelleras Elise, pas belle-maman. Pas de chichi entre vous deux...»
Elise était immobile devant lui. En un instant, Paul a su qu'elle était la femme de sa vie et pire, il a compris qu'Elise ressentait exactement la même chose, que malgré tous leurs efforts, il n'y aurait rien à faire.
Peu après, c'était le défilé. Les maréchaux qui passaient à cheval sous l'Arc de Triomphe... Des millions et des millions de personnes qui acclamaient les armées alliées.
Paul se souvient qu'il n'a pas poussé un seul cri d'enthousiasme ni applaudi une seule fois... Elise non plus. (à suivre...)


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