Résumé de la 1re partie Zoubida et sa belle-s?ur, Saliha, qui cohabitent, se haïssent... Zoubida, qui a quelques années de plus que Saliha, ne pardonne pas à son époux d'avoir marié son jeune frère cadet, Brahim. Ali a beau lui expliquer qu'ils vivaient ? et continuent d'ailleurs de vivre ? dans l'indivision et que Brahim avait autant de droits que lui sur l'appartement, elle ne veut rien comprendre : il était le premier à se marier et à occuper les lieux, c?était au cadet de chercher où habiter. ? D'ailleurs, lui rappelle-t-elle, il était question qu'il ne reste qu?une ou deux années avec nous... ? Oui, répond Ali, mais il n'a pas trouvé de logement... ? Il n'avait qu'à se débrouiller ! ? Ce logement lui appartient autant qu'à moi... Au début, la cohabitation était assez aisée, l'appartement familial, un grand F5, en plein centre-ville, suffisait amplement aux deux familles, mais les difficultés ont surgi avec la naissance des enfants. Ali a cinq enfants, une fille et quatre garçons ; Brahim en a quatre, une fille et trois garçons. Le F5 est, à présent, trop exigu au sens propre et au sens figuré. Les deux belles-s?urs se sont mises à se disputer, puis elles ont fini par demander une division de l'espace. Ainsi, chacun des frères a eu deux pièces, le salon étant occupé une semaine par l'un et une semaine par l'autre. Quand les garçons ont grandi, c?est là qu'ils passent la nuit, ensemble. Si les belles-s?urs se détestent et ne se parIent plus depuis longtemps, leurs époux, eux, ne sont pas fâchés. Mais influencés par leurs épouses, ils s'évitent. Les enfants, notamment les garçons, se comportent de façon naturelle, Nadir étant même l'ami de Mohammed, l'aîné de Brahim, avec qui il partage le salon. D'ailleurs, les deux garçons déplorent l'inimitié entre leurs mères et souhaitent que la concorde se rétablisse. Mais ce que personne ne sait, c'est que Nadir et la fille aînée de son oncle, Malika, s'aiment. Un amour qui a commencé dès l'enfance mais que, à cause de l'atmosphère de haine qui règne à la maison, les jeunes gens ont caché. ? Un jour, nous nous marierons, dit Nadir à Malika, cette haine finira alors par disparaître ? Tu crois que ta mère et la mienne consentiront à notre mariage ? soupire la jeune fille. ? J'en suis sûr, dit Nadir. Sa mère et sa tante, croit-il, se disputent mais elles ne voudraient pas séparer leurs enfants s'ils s'aiment. Et puis, dans la tradition, dans la famille aussi, le mariage, entre cousins germains, a toujours été souhaité. Sa mère, Zoubida, lui rappelle, souvent, qu'elle n'est pas prête à accepter sa belle-s?ur et ses enfants. A chaque fois qu'elle voit Nadir en train de plaisanter avec un de ses cousins ou avec Malika, elle le rappelle à l'ordre. ? Pourquoi parles-tu avec ces gens-là ? ? Mais ce sont mes cousins, maman, mes frères ! ? Les seuls frères que tu aies, reprend Zoubida, ce sont ceux que j'ai mis au monde, les autres sont tes ennemis... ? Tu te trompes, répond le jeune, atterré. ? Tu verras, plus tard, comme vous allez tous vous entredéchirer ! (à suivre...)